COVID-19
L'Europe durcit ses restrictions, couvre-feux nocturnes en France

Face au regain de la pandémie de COVID-19, les pays européens ont encore durci mercredi 14 octobre leurs mesures de protection, en France notamment où plusieurs grandes villes dont Paris, soit près de 20 millions d'habitants, seront soumises à partir de samedi 17 octobre à un couvre-feu nocturne.

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Famille française devant l'interview télévisée du président Emmanuel Macron, annonçant l'imposition de couvre-feux nocturnes, à Fouesnant (Ouest), le 14 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

De fortes restrictions ont été instaurées en Irlande du Nord, en Catalogne et aux Pays-Bas.

"Il nous faut réagir" face au COVID-19 car "la situation est préoccupante" avec la "deuxième vague" de contamination qui est arrivée, a déclaré le président Emmanuel Macron dans une interview télévisée.

Aussi, à partir de samedi 17 octobre à minuit, les habitants de Paris et sa région, ainsi que de huit autres grandes métropoles dont Aix-Marseille (Sud) et Lyon (Centre-Est), devront rester chez eux de 21h00 à 06h00. Restaurants, bars, théâtres et cinéma devront donc fermer.

"On ne sortira plus du restaurant après 21 heures, on n'ira plus chez des amis faire la fête, car on sait que c'est là qu'on se contamine le plus", a déclaré M. Macron, précisant que le gouvernement demanderait au Parlement de prolonger le couvre-feu, de quatre semaines, jusqu'au 1er décembre.

Les indicateurs du COVID-19 continuent de s'aggraver mercredi 14 octobre en France avec plus de 100 morts sur 24 heures, ce qui porte le bilan total depuis le début de l'épidémie à au moins 33.037 personnes.

Et la pression hospitalière ne cesse d'augmenter. Les soignants sont "très fatigués" et il n'y a "pas de lits (de réanimation, ndlr) en réserve", a souligné  M. Macron.

"Cela va faire mal" 

Un homme porte un masque à Barcelone (Espagne), le 14 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ailleurs en Europe, l'Irlande du Nord a annoncé pour un mois les mesures les plus contraignantes au Royaume-Uni, et la pression s'accroît sur le premier ministre britannique Boris Johnson pour prendre des décisions similaires en Angleterre.

Les pubs et restaurants devront fermer à partir de vendredi 16 octobre, les vacances scolaires seront étendues à deux semaines, les commerces ne pourront plus vendre d'alcool à partir de 20h00 et les rassemblements de plus de 15 personnes, hormis les événements sportifs autorisés, seront interdits.

L'Irlande du Nord fait face à "une augmentation très inquiétante du nombre de cas et des hospitalisations", a déclaré la Première ministre Arlene Foster, avec 6.286 nouveaux cas ces sept derniers jours.

Bars et restaurants vont aussi fermer pendant 15 jours en Catalogne. L'annonce de cette mesure drastique dans la région du Nord-Est de l'Espagne intervient après le bouclage partiel de Madrid et d'autres restrictions prises en Andalousie, en Navarre ou en Galice pour combattre la hausse des contaminations en Espagne, où la pandémie a tué plus de 33.000 personnes.

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel veut aussi imposer de nouvelles restrictions, dont une obligation élargie du port du masque, face à la hausse continue des nouveaux cas.

Des horaires de fermeture des bars et restaurants devraient également être imposés lorsque le taux d'incidence atteindra 35 nouvelles infections quotidiennes pour 100.000 personnes durant sept jours consécutifs, selon un projet d'accord négocié mercredi par la chancelière et les dirigeants des 16 États  régionaux allemandes.

L'Allemagne comptait mercredi 14 octobre 334.585 cas officiellement déclarés de COVID-19, avec 5.132 nouveaux cas déclarés en 24 heures, soit la plus forte augmentation depuis six mois, selon l'institut sanitaire Robert Koch.

Les Pays-Bas, jusque-là moins stricts que leurs voisins européens, mettent eux en place à partir de mercredi un "confinement partiel", selon les mots du Premier ministre Mark Rutte, comprenant notamment la fermeture des bars et des restaurants.

Outre le port du masque obligatoire dans les espaces clos pour les plus de 13 ans, la vente d'alcool est désormais interdite à partir de 20h00.

"Cela va faire mal, mais c'est la seule solution. Nous devons être plus stricts", a déclaré M. Rutte.

Le pape salue de loin 

Au Vatican, le pape François a évité tout contact rapproché avec les fidèles lors de son audience publique du mercredi 14 octobre, les saluant à distance et les appelant à la prudence pour "mettre fin à la pandémie".

Des religieuses de la congrégation des Missionnaires de la charité sur la place Saint-Pierre au Vatican, le 13 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"J'aimerais bien, comme je le fais d'habitude, m'approcher de vous et vous saluer, mais (...) il vaut mieux garder les distances", a déclaré le pape, qui ne porte lui-même jamais de masque lors de ses audiences publiques ou privées.

L'Italie, où la pandémie a fait 36.000 morts, a annoncé mardi 13 octobre de nouvelles restrictions.

Le décret, signé par le Premier ministre Giuseppe Conte pour 30 jours, interdit aux bars et restaurants de servir des clients non assis après 21h00. Il bannit aussi les fêtes et célébrations à l'extérieur comme dans les lieux fermés et limite à six le nombre d'invités à domicile.

La pandémie a fait plus de 1,087 million de morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP mercredi 14 octobre.

Les États-Unilss comptent le plus de morts (215.914), devant le Brésil (150.998), l'Inde (110.586), le Mexique (84.420) et le Royaume-Uni (43.018).

Selon une étude publiée mercredi, la première vague de la pandémie est responsable en moyenne de 20% de plus de morts, de façon directe et indirecte, que les chiffres officiels pour une vingtaine de pays occidentaux.

Dix-neuf nations d'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont enregistré au total "environ 206.000 morts de plus que prévu si la pandémie de COVID-19 ne s'était pas produite" entre mi-février et fin mai, a rapporté cette étude de modélisation mathématique, parue dans la revue Nature Medicine.


AFP/VNA/CVN

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