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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice CAC 40 a reculé de 90,79 points à 6.034,31 points, dans un volume d'échanges désormais plus soutenu, de 3,1 milliards d'euros. La veille, il avait reculé de 1,37%. La cote parisienne a ouvert dans le rouge et y est restée tout au long de la journée, terminant en négatif pour la neuvième fois en dix séances. "Pour l'instant, il n'y a aucun catalyseur à la hausse", résume Alexandre Baradez, analyste d'IG.
Dernière mauvaise nouvelle en date, la Chine a confiné jeudi 1er septembre plus de 20 millions d'habitants à Chengdu, une métropole du sud-ouest du pays, au moment où le géant asiatique fait face à un rebond épidémique limité. Les entreprises les plus exposées à la deuxième économie mondiale, notamment dans le luxe, poids lourd de l'indice parisien, ont souffert.
La décision fragilise aussi la croissance mondiale, alors que les craintes de récession sont vives en Europe et aux États-Unis.
Désormais les responsables de la Banque centrale américaine (Fed) tout comme ceux de la Banque centrale européenne (BCE) "assument le risque de récession pour baisser les perspectives d'inflation", ce qui effraie les investisseurs qui avaient cru cet été à un pivot des politiques monétaires vers un assouplissement, explique M. Baradez.
Dans ce contexte, le coût de la dette en France s'est encore renchéri (à 2,17% pour l'emprunt à 10 ans), et le dollar est remonté face aux autres monnaies, notamment l'euro (-1,06% à 0,9947 dollar pour un euro vers 16h00 GMT).
Pour M. Baradez, il y a toutefois des "bruits faibles" un peu plus positifs, notamment "la composante prix" de l'indicateur d'activité manufacturière aux États-Unis ISM qui a nettement ralenti, "un indicateur avancé qui augure d'un tassement des prix", explique-t-il.
Vendredi 2 septembre, les investisseurs attendront le rapport mensuel officiel de l'emploi aux États-Unis. Un marché de l'emploi encore tendu incitera la Fed à durcir sa politique alors qu'un ralentissement de la hausse des salaires serait un signe positif pour les investisseurs.
Pernod Ricard arrose ses actionnaires
Le groupe international français de vins et spiritueux a vu son bénéfice net augmenter de 53% à 2 milliards d'euros sur son exercice décalé 2021/2022, clos en juin, "une année record" selon son Pgd. Pernod Ricard a proposé d'augmenter de 32% le dividende et compte racheter 500 à 750 millions d'euros de ses actions d'ici un an. Son titre a réalisé la meilleure performance de la séance sur le CAC 40 (+0,46% à 184,40 euros).
La Chine pénalise le luxe et les matières premières
Le contexte économique morose en Chine, marché sur lequel les entreprises du luxe réalisent une importante partie de leurs bénéfices, a plombé ces valeurs : Hermès a reculé de 2,53% à 1.250 euros, LVMH de 2,27% à 632,80 euros, Kering de 2,15% à 492,20 euros.
La pression sur l'activité mondiale a aussi pénalisé les matières premières, comme ArcelorMittal (-6,25% à 22,27 euros) ou Eramet (-6,42% à 79,40 euros), qui plonge même de 20% depuis le début de la semaine.