Un modèle d'Airbus A350 lors d'un vol d'essai le 21 juin 2013 au-dessus de l'aéroport du Bourget. |
Cette opération a été effectuée par le biais d'un placement institutionnel accéléré et a porté sur environ 8 millions d'actions. Elle a été menée au travers de la société Sogepa.
Le cours d'Airbus Group s'est apprécié de 74,63% en un an, à 56,44 euros par action à la clôture du 15 janvier, profitant notamment de la réforme de sa gouvernance intervenue en 2013. A ce cours, le bloc cédé par l'État représentait 453 millions d'euros.
La nouvelle gouvernance a rendu la direction de l'entreprise indépendante des trois États présents à son capital, la France, l'Allemagne et l'Espagne. Depuis cette réforme, ces États ne sont que de simples actionnaires et ne sont plus représentés au conseil d'administration.
Au terme de cette cession, l'État français et l'Allemagne disposent chacun de 11% du capital, conformément à un accord bilatéral prévoyant que les deux pays détiennent une participation identique dans le capital du groupe aéronautique et de défense, ce qui avait conduit Berlin à augmenter de son côté sa propre participation pour atteindre le chiffre de 11%.
"Comme les récentes cessions de titres détenus par l'État dans Safran, Aéroports de Paris et EADS réalisées ces derniers mois, cette opération s'inscrit dans le cadre d'une politique de gestion active des participations de l'État conforme à la nouvelle doctrine de l'État actionnaire", a précisé le communiqué du ministre.
L'État s'était montré particulièrement actif l'an dernier dans la gestion de son portefeuille de participations, avec une série de cessions qui lui ont permis de récolter près de 2,4 milliards d'euros. Il avait ainsi déjà cédé une partie de ses parts dans Airbus Group pour près de 1,2 milliard d'euros.
Il avait également vendu 9,5% du gestionnaire des aéroports Aéroports de Paris (ADP) au profit du groupe de BTP Vinci et de l'assureur Predica (groupe Crédit Agricole), ce qui lui a rapporté 738 millions d'euros en tout (dont 303 millions qui sont revenus à l'État, et 435 millions au Fonds stratégique d'investissements - FSI).
L'État s'est également défait à deux reprises de parts dans l'équipementier aéronautique Safran pour un montant combiné de 1,35 milliard d'euros.
Par ailleurs, le président de la République, François Hollande, a souligné lors de sa conférence de presse mardi 14 janvier que des cessions d'actions pourraient servir à financer l'entrée de l'État au capital d'autres groupes, en réponse à une question sur une éventuelle prise de participation dans PSA Peugeot Citroën.