L'Espagne va se rouvrir au tourisme, le coronavirus déferle sur l'Amérique latine

Particulièrement touchée par la pandémie, l'Espagne a annoncé samedi 23 mai sa réouverture cet été aux touristes étrangers et la reprise de son Championnat de foot, nouveaux signes d'une volonté de retour à la normale en Europe alors que l'épicentre de la maladie s'est déplacé vers l'Amérique latine.

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Des manifestants protestent contre les mesures de confinement à Séville, le 23 mai.

L'Europe, où plus de deux millions de cas se sont déclarés et plus de 173.000 personnes sont mortes, a poursuivi son lent retour à la normale, multipliant les précautions par crainte d'une résurgence.

Madrid et Barcelone - les deux principaux foyers de contagion en Espagne - vont pouvoir entamer à leur tour le déconfinement. Le Championnat de football et ses stars mondiales va reprendre dans la semaine du 8 juin, a indiqué le Premier ministre.

Surtout, il a annoncé que les touristes étrangers pourraient revenir en juillet, une annonce cruciale pour la deuxième destination touristique au monde.

Également très dépendante du tourisme, Chypre rouvrira ses aéroports aux vols commerciaux en provenance d'une vingtaine de pays à partir du 9 juin.

Là aussi, les plages ont été rouvertes. "Les gens sont bien, l'eau est bonne, la météo est bonne, tout va bien", déclare à l'AFP Georgios, un jeune entraîneur sportif à Larnaca. "On est là, on passe du bon temps (...) on prend nos précautions".

À l'inverse, Londres a imposé une quarantaine de 14 jours aux voyageurs arrivant de l'étranger, y compris ceux venant de France, conduisant Paris à menacer d'une "mesure de réciprocité".

En France, cinquième pays du monde en nombre de morts (28.289), les cérémonies religieuses ont repris ce samedi 23 mai, avec les précautions d'usage. La baisse du nombre de malades s'est poursuivie dans le pays.

En Allemagne, comme en Espagne, des milliers de personnes ont manifesté une nouvelle fois samedi 23 mai contre les mesures de confinement obligatoires, qu'elles estiment trop strictes et attentatoires aux libertés.

"Isolement social obligatoire"

Ce bus de Curitiba (Brésil) appelle au port du masque, le 22 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'Amérique du Sud est désormais "un nouvel épicentre" de la pandémie. L'OMS a pointé vendredi 22 mai du doigt l'augmentation du nombre de cas "dans de nombreux pays sud-américains", particulièrement au Brésil, pays "clairement le plus affecté à ce stade".

Pour la troisième fois en quatre jours, le ministère brésilien de la Santé a annoncé vendredi 22 mai un bilan quotidien de décès supérieur à mille morts.

Le Brésil a enregistré au total 21.048 décès, ce qui le place en sixième position au niveau mondial. Avec un total de 330.890 contaminations dont 20.803 au cours des 24 dernières heures, il a désormais remplacé la Russie (326.488 cas) en deuxième position du bilan du nombre de cas recensés.

Le Pérou, pourtant premier pays d'Amérique latine à avoir décrété des restrictions, peine également à endiguer la progression du virus qui a continué de se propager notamment dans les marchés alimentaires et les banques restées ouvertes, à la faveur d'un système de santé fragile, d'une économie informelle et d'une pauvreté endémique.

Le président péruvien Martin Vizcarra a prolongé vendredi 22 mai jusqu'au 30 juin le confinement en vigueur depuis le 16 mars et "l'isolement social obligatoire".

Le pays déplore plus de 3.100 morts et plus de 110.000 cas de contamination depuis le 6 mars.

Aux États-Unis, pays dénombrant le plus de cas (plus de 1,6 million) et le plus de décès au monde (au moins 96.479 morts), les drapeaux ont été mis en berne jusqu'à dimanche 24 mai pour honorer les victimes.

Malgré ces bilans élevés, les 50 États américains ont entamé un déconfinement partiel et progressif. Dans l'État de New York, particulièrement touché, le nombre de morts est tombé samedi 23 mai à 84 au cours des dernières 24 heures, soit le bilan le plus bas depuis le 24 mars.


AFP/VNA/CVN

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