Les zones suburbaines de Hanoï font peau neuve

Ces dix dernières années, les zones rurales de la capitale ont enregistré des changements remarquables. Grâce aux investissements massifs et ciblés des autorités municipales, les conditions de vie des habitants n’ont cessé de s’améliorer.

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Le maraîchage bio rapporte gros aux paysans de la banlieue de la capitale.
Photo: Ngô Lich/VNA/CVN

Le 1er août 2008, les communes de Yên Trung, Yên Binh, Dông Xuân et Tiên Xuân du district de Luong Son, province de Hoà Binh (Nord), ont été officiellement rattachées au district de Thach Thât de Hanoï.

À cette époque-là, Yên Trung, située au pied du mont Ba Vi, était une commune pauvre où vivaient 900 familles dont 85% de l’ethnie minoritaire Muong. En l’espace d’une décennie, elle est devenue méconnaissable avec ses chemins vicinaux en béton, ses écoles, ses stations médicales aux normes nationales, et ses lignes de bus reliant Trung Yên à la station de My Dinh, proche du centre-ville de Hanoï. En 2017, ses recettes budgétaires ont quintuplé par rapport à celles de 2008.

"Les revenus de ma famille sont de 6 millions de dôngs par mois, bien plus que les années précédentes", a partagé Ngô Thi Thuong, qui travaille dans une ferme de légumes bio à Trung Yên.

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Mê Linh avait investi, ces dix dernières années,
plus de 3.500 milliards de dôngs
dans divers domaines: éducation, formation, infrastructures...

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Grâce aux investissements étatiques ciblés, chaque village a sa maison de la culture où sont valorisées les traditions des Muong. "Avant, notre vie tournait autour de l’élevage du bétail. Mais maintenant, nous participons aux troupes artistiques du hameau et la commune organise souvent des activités sportives et communautaires", a confié Tân Van Ve, du hameau de Dàm Bôi.

Selon le secrétaire du Comité du Parti du district de Thach Thât, Nguyên Doan Hoàn, depuis 2008, la croissance économique du district a été de 12,2% par an. L’agriculture occupe 9,5% de l’économie locale et l’industrie 68,2%. Le revenu par habitant atteint 52 millions de dôngs (plus de 2.200 dollars) par an, soit 4,5 fois plus qu’en 2008. Et le taux de pauvreté est passé de 9,3% en 2008 à 1,18% en 2017.

Investissements massifs

Le district de Mê Linh a aussi connu de nets changements. Les zones industrielles, ouvrages de communications modernes et autres infrastructures sont là pour en témoigner.

Le vice-président du Comité populaire de ce district, Hoàng Anh Tuân, a informé que Mê Linh avait investi, ces dix dernières années, plus de 3.500 milliards de dôngs (1,5 milliard de dollars) dans divers domaines, dont 1.300 milliards (56 millions de dollars) dans l’éducation et la formation, et plus de 1.100 milliards (47,3 millions de dollars) dans les infrastructures.

Une nouvelle physionomie des régions rurales de Hanoï grâce aux gros investissements.
Photo: Huong Linh/CVN

"À l’heure actuelle, le revenu d’un habitant se chiffre à 35 millions de dôngs (environ 1.500 dollars) par an. Le taux de pauvreté est de 2,5%, contre 20% en 2008", a informé Lê Xuân Truong, président du Comité populaire de la commune de Kim Hoa, district de Mê Linh.

En 2008, année de son élargissement, Hanoï avait un taux très important de personnes impliquées dans l’agriculture, mais avec des contributions à l’économie locale assez faibles. Lorsque la ville a lancé le programme cible sur l’instauration de la Nouvelle ruralité pour la période 2010-2020, de grandes zones de production ont été créées: élevage laitier à Ba Vi, floriculture à Tây Tuu, riziculture de haute qualité à Dông Anh, Thuong Tin et Dan Phuong, maraîchage bio à Phuc Tho et Gia Lâm... Hanoï est devenue célèbre pour certains produits agricoles dont le lait de Ba Vi, l’orange de Canh ou le pamplemousse de Diên.

Aux dires d’experts, les changements rapides en dix ans ont été hautement appréciés autant par les habitants locaux que par les amis internationaux.

Cependant, afin de réduire davantage les écarts de développement entre zones urbaines et rurales, le directeur du Service municipal du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales, Khuât Van Thành, a proposé de nouveaux investissements dans la formation professionnelle en faveur des travailleurs ruraux. Cela contribuera à la réorganisation de la structure du marché de l’emploi ainsi qu’au processus d’adaptation à la révolution industrielle 4.0, qui posera de nouveaux défis et non des moindres.


Hoàng Phuong/CVN

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