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Vue aérienne de Hô Chi Minh-Ville. |
Dans le contexte d’une amélioration des flux intrarégionaux pour compenser le ralentissement du commerce mondial, les économies de l’ASEAN pourraient compenser en partie les ralentissements commerciaux si le détournement de la chaîne d’approvisionnement vers l’Asie du Sud-Est se concrétise, mais une plus grande facilité dans le flux des biens et services à travers l’ASEAN rendra la transition plus généralisée, a-t-il estimé.
Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour faciliter la circulation des biens et des services dans l’ensemble du bloc régional. Cela implique de déployer le guichet unique de l’ASEAN dans tous ses pays membres, de normaliser les coûts et les délais de dédouanement en Asie du Sud-Est et de permettre une plus grande liberté de mouvement des professionnels dans la région.
D’autre part, les investissements directs étrangers en Asie du Sud-Est ont atténué l’après-crise financière mondiale, mais doivent être davantage orientés vers des pays tels que la Thaïlande, l’Indonésie ou les Philippines, où les chaînes d’approvisionnement devraient se développer à l’avenir.
Les leviers pour attirer plus largement les investissements vers l’ASEAN sont clairs: coûts de production raisonnables, institutions stables, innovation technologique améliorée, droits de douane et barrières à l’importation réduits pour les intrants de production, et meilleures compétences de la main-d’œuvre.
L’amélioration de la connectivité numérique et l’investissement dans l’espace numérique de l’ASEAN pour soutenir sa base de consommateurs grandissante pourraient changer la donne, à la fois pour renforcer le potentiel de la chaîne d’approvisionnement régionale et augmenter l’effet d’attraction pour les multinationales et compagnies.
Le plus gros défi se poserait à l’ASEAN sous la forme d’événements naturels plutôt que ceux liés aux activités humaines, car l’Asie du Sud-Est est l’une des régions du monde les plus exposées aux catastrophes naturelles. Cela n’a été qu’exacerbé par le changement climatique ces dernières années.
La météo mise à part, l’urbanisation signifie que d’ici à 2030, plus de 100 millions de personnes dans la région migreront vers les zones urbaines, exerçant ainsi des pressions énormes sur les ressources telles que l’alimentation, la santé et les infrastructures.
Les domaines d’intervention pour développer une ASEAN plus durable comprennent l’élaboration des cadres et des normes d’incitation régionaux, tels que des subventions sur les coûts de conseil juridique et bancaire liés à la création de prêts et d’obligations écologiques, qui augmenteront la rentabilité et, partant, l’attractivité de ces instruments financiers pour les entreprises.
Dans le même temps, il est nécessaire de se lancer dans le réseau des villes intelligentes de l’ASEAN et d’inciter des projets d’infrastructure transparents qui généreront des prêts performants.
La poursuite de l’intégration de la région est jugée cruciale dans le contexte mondial difficile de 2019. Les entreprises réclament des développements concrets qui faciliteront le commerce intrarégional, encourageront l’investissement international et créeront un avenir durable.
Selon le rapport, l’accomplissement de davantage de réformes, d’intégration et d’ouverture en 2019 aidera la région à capitaliser et à se protéger des événements mondiaux susceptibles de se produire dans les années à venir.
VNA/CVN