L’Université nationale de Hanoï a été classée 124e parmi les 500 meilleures universités d’Asie. |
Photo: VNA/CVN |
D’ici 2020, le Vietnam espère placer plus de 10 écoles dans le top 400 des meilleures universités asiati-ques, dont une ou deux dans le top 100. Le but à plus long terme est de les voir intégrer le top 500 mondial à l’horizon 2025.
Selon des données du ministère de l’Éducation et de la Formation, à la fin de l’année scolaire 2016-2017, le Vietnam comptait 236 universités et académies ainsi que 37 instituts de recherche scientifique chargés de la formation doctorale.
Actuellement, l’enseignement supérieur vietnamien se classe 80e sur 196 pays et territoires dans le monde, a informé le Pr-Dr Nguyên Huu Duc, vice-directeur de l’Université nationale de Hanoï.
124e rang des meilleures universités d’Asie
Selon le classement mondial des universités de 2018, publié le 6 juin dernier par la société britannique Quacquarelli Symonds (QS), spécialisée dans l’éducation et les études à l’étranger, deux universités vietnamiennes figurent parmi les 1.000 meilleures du monde. Ce classement a été établi sur la base des données de 4.763 universités dans 151 pays.
L’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville fait partie du groupe des universités classées entre la 701e et la 750e places, tandis que l’Université nationale de Hanoï figure dans le groupe allant de la 801e à la 1.000e places.
Le classement mondial des universités (QS ou World University Rankings en anglais) est une publication annuelle. Elle évalue les universités en se basant sur les indicateurs suivants: réputation académique, réputation auprès des employeurs, volume de citations par université et indice du rayonnement scientifique, ratio enseignants-étudiants, ratio d’enseignants internationaux, et d’étudiants internationaux.
Parmi ces critères, l’Université nationale de Hanoï figure dans le top 500 mondial s’agissant de la réputation pour les employeurs et de son ratio professeurs-étudiants.
Pour le Pr-Dr Nguyên Huu Duc, vice-recteur du l’Université nationale de Hanoï, ce classement montre que la qualité de la formation des deux universités nationales se rapproche des normes internationales. "Ce classement prouve que la qualité de la formation et le prestige de ces deux universités vietnamiennes sont de plus en plus reconnus au niveau international", a-t-il souligné.
Des étudiants de l’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville lors d’un cours avec leur professeur étranger. |
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Toujours selon le classement QS, sept universités vietnamiennes figureront dans la liste des 500 meilleures universités d’Asie en 2019 (QS Asia 2019). Il s’agit de: l’Université nationale de Hanoï (124e), l’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville (144e), l’Université des sciences et technologies de Hanoï (entre les 261e et 270e places), l’Université Tôn Duc Thang (291e-300e), l’Université de Cân Tho (351e-400e), et l’Université de Huê et celle de Dà Nang (451e-500e).
Par rapport au QS Asia 2018, deux universités vietnamiennes ont non seulement maintenu leur position de meilleures universités du Vietnam mais aussi réalisé des progrès significatifs dans le classement régional. Plus précisément, l’Université nationale de Hanoï a gagné 15 places par rapport à l’année dernière et l’Université des sciences et technologies de Hanoï, 30 places.
Les normes de QS s’appuient sur quatre critères: la recherche, l’enseignement, l’employabilité et l’internationalisation. Et d’après le Pr-Dr Nguyên Huu Duc, suivant ces normes, les universités vietnamiennes doivent trouver des moyens adaptés pour progresser dans ce classement international. "La question qui se pose est la suivante: faut-il conserver tous les critères d’évaluation ou procéder à des ajustements pour mieux s’adapter à la réalité vietnamienne", a-t-il suggéré.
Nécessité d’une reconnaissance mondiale
Selon les experts, le classement mondial des universités du pays est inévitable puisque l’enseignement supérieur vietnamien s’intègre dans le monde. Et l’évaluation de leurs performances est l’un des leviers essentiels pour l’amélioration de leurs enseignements, ce qui les conduit à être mieux appréciées sur ce plan et à progresser dans le classement.
Selon le ministre de l’Éducation et de la Formation, Phùng Xuân Nha, son ministère encourage les universités à s’inscrire dans les classements internationaux tels que le QS. De plus, sur la base de ces critères, il va mettre en place une équipe de consultants afin d’étudier, comparer et ajuster toutes les normes internationales pour qu’elles puissent mieux correspondre à la réalité du Vietnam.
"Le ministère de l’Éducation et de la Formation joue le rôle de guide et d’arbitre. Ce sont les universités qui décideront activement de leur participation. Mon administration n’interférera pas directement dans cette décision", a indiqué le ministre.
"Nous devons considérer le classement comme une reconnaissance de la qualité pour savoir où nous en sommes, afin de pouvoir identifier nos faiblesses et y remédier. De plus, ce regard international responsabilisera les universités et permettra d’atteindre la haute qualité de formation que nous cherchons", a-t-il souligné.