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Depuis longtemps, l’application de technologies a aidé l’agriculture à augmenter sa productivité et la qualité de ses produits par rapport aux technologies traditionnelles. Cependant, les modèles actuels d’application des hautes technologies sont sous-évalués.
Créer des percées même dans la douleur
Un modèle de culture high-tech des melons. |
Pour avoir une référence en termes de développement de l’agriculture en ville dans le contexte de la forte urbanisation actuelle, Hô Chi Minh-Ville a fondé le Parc agricole des hautes technologies (PAHT), chargé des missions suivantes : fournir et améliorer la qualité des semences, rechercher et transférer les modèles de production pour les plantes agricoles, fruitières et ornementales ainsi que pour l’aquaculture.
Pourtant, cette liste d’objectifs n’est pas encore applicable pour tous les agriculteurs. En effet, cette application de modèles de production offerte par le PAHT reste à un niveau faible, parce que la majorité des cultivateurs ont des préoccupations très terre à terre (capital d’investissement et consommation). Mais selon eux, l’application des hautes technologies leur permettra d’améliorer la productivité, bien que leurs produits ne soient pas consommés à cause des prévisions actuelles sur une offre et une demande peu lisibles.
À la question : pourquoi n’investissez-vous pas dans le système de production agricole high-tech ? Trân Công Kiêm, producteur de légumes dans le district de Hoc Môn, Hô Chí Minh-Ville, a répondu : «Ma famille exploite 2.000 m² de légumes avec des méthodes de production traditionnelle. Et comme beaucoup d’autres agriculteurs, l’achat actuel de nos produits est très fragile, parce que nous dépendons toujours des commerçants. Si nous proposons le prix de vente de nos produits en se basant sur l’investissement de la technologie moderne pour cultiver des légumes, nous ne pourrons pas les vendre au prix souhaité parce que les commerçants décident du prix de vente».
Selon Tu Minh Thiên, chef-adjoint de gestion du PAHT, actuellement, les agriculteurs rencontrent beaucoup de difficultés, notamment dans l’accès aux grands réseaux de distribution. C’est la cause principale expliquant que l’agriculteur ne veut pas «s’aventurer» dans l’application de production agricole high-tech. Ainsi, pour aider les agriculteurs à résoudre ces difficultés et/ou à vendre leurs produits agricoles sur le marché intérieur ou étranger, on doit les aider à se connecter avec les grands distributeurs.
Un accès difficile aux technologies étrangères
Le laboratoire des semences de PATH. |
D’autre part, tous agriculteurs ne peuvent pas investir dans la production exploitant des hautes technologies, le coût de celles conçues à l’étranger étant très élevé.
Selon les experts en agronomie, pour construire une ferme moyenne d’élevage high-tech, il faut compter de 140 à 150 milliards de dôngs environ, soit quatre à cinq fois plus que pour une ferme traditionnelle. Et pour construire un hectare de serres avec système d’irrigation et de fertilisation automatique comme en Israël, on doit pouvoir disposer d’au moins 10 milliards de dôngs.
Nguyên Thi Hoa, directrice de la Sarl commerciale des semences et des produits agricoles Phu Sa, a indiqué : «Une entreprise belge m’a demandé d’introduire le modèle de culture des +Brassica juncea+ en conteneur de 6 m2 avec des équipements et des logiciels coûtant 2 milliards de dôngs dans certaines fermes locales. J’ai dû refuser cette proposition. Parce que, selon mes calculs, l’horticulteur devrait planter 16.000 arbres vendus 220.000 dôngs chacun pour pouvoir amortir son investissement. C’est une chose impossible parce qu’aucun client ne paie 220.000 dôngs pour acheter un plant de moutarde brune. De plus, la majorité des paysans vietnamiens sont pauvres, ils n’ont pas une telle somme à dépenser pour mettre en œuvre ce modèle».
Autre problème : le niveau technique des agriculteurs vietnamiens n’est pas assez élevé. En conséquence, ils hésitent à investir dans des systèmes modernes pour leur production. Les ingénieurs agronomes avouent bien volontiers qu’ils ne peuvent pas aussi parfaitement maîtriser les machines importées.
Applications Internet of Things et Bigdata
Ainsi, pour les agriculteurs c’est du pareil au même. Tu Minh Thiên, chef-adjoint du PAHT, a signalé que l’on doit valoriser certaines technologies privilégiées par les paysans vietnamiens. Elles doivent avoir un prix abordable tout en étant simples pour être adaptées au niveau des agriculteurs. Si ces derniers savent que ces technologies sont simples à utiliser, alors ils les appliqueront de plus en plus dans leur production.
Pour encourager les agriculteurs à appliquer la technologie de production agricole, nombre d’entreprises ont utilisé les applications IoT (Internet of Things) et Bigdata pour créer des produits technologiques appropriés. C’est le cas du logiciel Smart Agri fabriqué par la compagnie Global CyberSoft Vietnam (GCS) et destiné au modèle de culture des melons en serre. Smart Agri est un logiciel de gestion de production agricole en lien avec les hautes technologies, depuis l’incubation jusqu’à la récolte.
Selon les experts, SmartAgri permettra d’automatiser les processus de gestion de plantation et d’élevage, d’élaborer la planification et les statistiques financières, d’ana-lyser des éléments environnementaux au service de la production et de contrôler automatiquement des équipements d’irrigation, de refroidissement, de ventilation et de blindage.
En conclusion, l’application des hautes technologies dans la production agricole contribuera de manière importante à l’amélioration de la productivité, de la qualité et de la compétitivité des marchandises agricoles, à la réduction des dépenses, ainsi qu’à la garantie des activités productives conformément aux normes VietGAP et GlobalGAP.
Texte et photos : Quang Châu/CVN