Selon le rapport du Comité gouvernemental des affaires ethniques, il y a 130 politiques sur les ethnies dont neuf sont gérées par ce comité, les 121 autres étant à la charge des ministères et secteurs. Ces 130 politiques ont été concrétisées par 177 textes juridiques, 37 arrêtés et résolutions du gouvernement et 140 décisions du Premier ministre. Ces politiques sont assez complètes, couvrant tous les domaines et les régions où vivent les ethnies. Les politiques contribuent à l’amélioration des infrastructures de leurs régions, à l’offre d'emploi et donc à la réduction de la pauvreté au sein de leurs communautés.
Toutefois, l’application de ces politiques présente encore des faiblesses dont un décalage entre le nombre de leurs bénéficiaires et le budget alloué, ou encore la réalisation d'investissements ne respectant pas les programmes...
Le Premier ministre a apprécié le rapport de la Commission des ethnies de l’Assemblée nationale sur la situation des régions où vivent les ethnies minoritaires, et le rapport du Comité des affaires ethniques du gouvernement sur la révision des politiques et la proposition de nouvelles politiques pour la période 2016-2020.
Le chef du gouvernement a affirmé l’importance de ces politiques du Parti et de l’Etat, dont l'application est un problème stratégique et fondamental à court comme à long terme. C’est une tâche politique importante et permanente du Parti, de l’Etat, des autorités et de tous échelons comme de l’ensemble du système politique. D’après M. Nguyen Tan Dung, les résultats de leur application sont des éléments décisifs pour le développement durable et la stabilité du pays, tout en exprimant le caractère prééminent du régime.
Le Premier ministre a mentionné les causes des faiblesses de l’application de ces politiques. Ainsi, il y a des politiques irréalisables, ou encore une coordination des activités entre ministères, secteurs et localités qui demeure faible. L’assistance des ethnies est régie par plusieurs politiques, ce qui rend complexe leur mise en oeuvre. D’autre part, la mauvaise gestion de l'affectation et de l’emploi des fonds les rend moins efficients.
Le Premier ministre a donc demandé à la Commission des ethnies de l’Assemblée nationale et au Comité des affaires ethniques du gouvernement de réviser et d’évaluer les politiques déjà déployées, d’intensifier le contrôle et la supervision pour découvrir à temps les faiblesses et les lacunes, ce afin de proposer les mesures adéquates en vue d'une meilleure application.
Le chef du gouvernement a demandé aux ministères et secteurs concernés de veiller davantage aux conditions de vie et d'activité économique des ethnies, et d’améliorer la qualité de l’éducation et de la formation des cadres des régions ethniques. Il a également demandé aux ministères du Plan et de l’Investissement, et des Finances de mobiliser au maximum les ressources nécessaires à une application effective des politiques sur les ethnies.