>>Sanctions américaines : l'UE prépare la riposte tout en espérant un accord
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Un Airbus A350 XWB atterrit à l'aéroport de Toulouse-Blagnac après un vol d'essai, le 29 septembre. |
Ces tarifs douaniers sont entrés en vigueur à 00h01 heure de Washington (04h01 GMT), quatre jours après le feu vert définitif de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Washington d'imposer des sanctions contre l'UE, en représailles aux subventions accordées à l'avionneur européen Airbus.
Cette nouvelle offensive du président américain Donald Trump survient alors que Washington s'enlise dans une guerre commerciale majeure avec la Chine, qui risque de déstabiliser l'économie mondiale.
Mercredi 16 octobre, l'impétueux dirigeant s'en est encore une fois pris aux Européens, qui se comportent selon lui de façon injuste en érigeant des "barrières énormes" contre les importations américaines dans l'UE.
Il n'a toutefois pas fermé la porte à un accord entre les deux parties qui permettrait de mettre un terme au conflit.
"L'UE prête à riposter"
Dans la ligne de mire des Américains : les avions du constructeur Airbus, fabriqués essentiellement dans les usines du Royaume-Uni, de la France, d'Espagne et d'Allemagne, qui coûteront dorénavant 10% de plus quand ils seront importés aux États-Unis.
Mais les vins européens sont également dans le collimateur de Trump, avec une taxe de 25% sur ces boissons.
De Washington, où il participe aux réunions annuelles du FMI, le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a lancé un avertissement à l'administration Trump juste avant l'entrée en vigueur de ces tarifs.
"Ces décisions auraient des conséquences négatives aussi bien du point de vue économique que politique", a-t-il prévenu. "L'UE est prête à riposter".
Une rencontre entre M. Le Maire et Robert Lighthizer, le représentant américain au Commerce (USTR) et négociateur en chef pour les États-Unis, est prévue vendredi 18 octobre à Washington.
Depuis longtemps, les Européens plaident pour une négociation plutôt qu'une guerre commerciale. D'autant plus qu'ils seront très probablement eux-mêmes autorisés par l'OMC l'an prochain à imposer des sanctions douanières contre les États-Unis pour les punir... d'avoir subventionné Boeing.
Ils craignent avant tout que Trump continue sur sa lancée et impose mi-novembre des droits de douanes plus élevés sur les voitures européennes. Ce qui affecterait particulièrement le secteur automobile allemand, déjà à la peine, même si Volkswagen ou BMW fabriquent également leurs véhicules aux États-Unis.
AFP/VNA/CVN