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Le professeur Viboon Sangveraphunsiri montre un robot modifié pour s'occuper de malades atteints du coronavirus, le 18 mars à l'Université de Chulalongkorn à Bangkok. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quatre établissements sont actuellement équipés dans le royaume et plus de dix autres devraient l'être prochainement. Les robots, élaborés à l'origine pour aider à la prise en charge des malades ayant subi un accident vasculaire cérébral, ont été détournés de leur fonction face à la propagation de la pandémie de coronavirus, qui a déjà tué près de 9.000 personnes dans le monde.
Dotés de la 4G, ils peuvent détecter la température d'un cas suspect, surveiller l'évolution des symptômes et permettre au personnel hospitalier et aux malades de correspondre par visioconférence. Ils vont aussi bientôt pouvoir délivrer de la nourriture et des médicaments, mais aussi désinfecter les chambres des malades. Objectif : éviter au maximum aux infirmières et aux médecins d'entrer en contact avec les patients.
"Ils n'ont plus à entrer dans les zones à risque, ils peuvent se tenir à l'extérieur de la salle, communiquer grâce au robot", explique Viboon Sangveraphunsiri de l'Université de Chulalongkorn à Bangkok. La faculté élabore et assemble les appareils en partenariat avec le plus grand opérateur de téléphonie mobile thaïlandais, Advanced Info Service (AIS). Le coût de fabrication varie de 100 à 300.000 bahts (de 3.000 à près de 8.500 euros), selon ses fonctionnalités.
"Nous essayons de réduire au maximum les frais engagés et nous fournissons de toute manière gratuitement nos appareils aux hôpitaux", explique Viboon Sangveraphunsiri. Si plus de moyens sont alloués, notamment des subventions, "nous pourrons en produire davantage", ajoute-t-il. À ce stade, 272 personnes ont été infectées dans le royaume dont une personne décédée des suites de la maladie.
La Thaïlande a fermé depuis mercredi les écoles, stades, bars et autres lieux de divertissement. Mais, contrairement à de nombreux pays, aucune mesure de confinement n'a été ordonnée à ce jour, une attitude jugée laxiste par certains. Le royaume n'est pas le seul pays à s'appuyer sur les dernières nouveautés technologiques pour traiter les malades du COVID-19.
Dans la ville chinoise de Wuhan, où le coronavirus a été détecté en décembre, "le premier hôpital de campagne intelligent", d'une capacité de 20.000 lits et doté de robots fonctionnant 24 heures sur 24, a ouvert ses portes début mars. Objectif : seconder le personnel hospitalier épuisé après des semaines de lutte contre cette crise sanitaire majeure.
AFP/VNA/CVN