Les masques médicaux doivent aller en priorité au personnel de santé

Alors que le monde a déjà dépassé le cap du million de personnes contaminées au COVID-19, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré lundi 6 avril que les masques médicaux devaient être réservés en priorité au personnel de santé et aux malades.

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Le service de réanimation du CHU de Nancy (France).

"Les masques médicaux doivent aller en priorité aux travailleurs de la santé en première ligne dans la réponse", a déclaré le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'une conférence de presse virtuelle à Genève.

Avec la propagation de la pandémie de COVID-19, l'agence onusienne reconnaît que les individus et les gouvernements veulent faire tout leur possible pour se protéger et protéger les autres. "Nous comprenons que certains pays ont recommandé ou envisagent l'utilisation de masques médicaux et non médicaux pour la population générale pour prévenir la propagation du coronavirus", a-t-il dit.

Si les masques médicaux peuvent aider à protéger les travailleurs de la santé, ils sont désormais "rares" dans le monde entier. En voulant limiter l'utilisation des masques aux soignants et aux malades, l'OMS craint surtout qu'une "utilisation massive de masques médicaux par la population générale n'exacerbe la pénurie de ces masques spécialisés pour les personnes qui en ont le plus besoin".

Dans certains endroits, ces pénuries mettent en danger le personnel de santé. En attendant, l'OMS continue, dans les établissements de soins de santé, de recommander l'utilisation de masques médicaux, de respirateurs et d'autres équipements de protection individuelle pour les travailleurs de la santé.

"Dans la communauté, nous recommandons l'utilisation de masques médicaux par les personnes malades et celles qui s'occupent d'une personne malade à domicile".

Plus largement, les masques seuls ne sont pas "la solution miracle" contre la pandémie de COVID-19, rappelle l'OMS. Et leur usage généralisé dans la population n'est justifié qu'en cas d'accès limité à l'eau pour se laver les mains, ou lorsque la distanciation physique est difficile, a dit le Dr Tedros, estimant qu'"il n'y a pas de réponse binaire, pas de solution miracle".

"Les masques seuls ne peuvent pas juguler la pandémie de COVID-19", a insisté le directeur général, invitant les pays à poursuivre la série de recommandations qu'il a maintes fois répétée par le passé : "trouver, tester, isoler et traiter chaque cas et retracer chaque contact".

Selon l'OMS, à ce jour, la pandémie de COVID-19 a fait au moins 67.841 morts dans le monde. Plus de 1.214.973 cas d'infections ont été officiellement diagnostiqués dans 191 pays. L'Italie (15.889 décès et 128.948 cas) est le pays européen le plus atteint, suivi de l'Espagne (12.418 décès) et de la France (8.064 décès).

Mais si l'Europe est le continent le plus touché, les États-Unis sont en passe de devenir le nouvel épicentre avec 307.318 cas enregistrés et 8.358 décès. De façon générale, l'OMS s'est engagée à veiller à ce que les médicaments et les vaccins mis au point soient partagés "équitablement avec tous les pays et toutes les personnes".

Le Dr Tedros a donc appelé tous les pays, les entreprises et les institutions de recherche à soutenir le partage des données, une science et collaboration ouvertes afin que tous puissent profiter des avantages de la science et de la recherche dans ce domaine.

Xinhua/VNA/CVN

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