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| Photomontage d'un immeuble rénové à Beyrouth le 2 août 2023 et le 3 septembre 2020 un mois après l'explosion ayant frappé le port de la capitale libanaise. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Les familles des victimes décédées dans les explosions du port de Beyrouth en 2020 ont participé vendredi 4 août à une marche commémorative à l'occasion du troisième anniversaire de cet incident catastrophique, exhortant les autorités à accélérer les enquêtes afin de rendre justice à leurs proches.
Des milliers de personnes, dont des militants de la société civile, des personnalités politiques et des députés, ont participé à cette marche, qui est partie de la caserne des pompiers de Beyrouth et s'est poursuivie jusqu'à la route principale en face du port.
Les familles des victimes ont brandi des photos de leurs proches et des banderoles appelant à ce que les personnes impliquées répondent de leurs actes, tout en demandant la création d'une commission d'enquête internationale.
"Nous sommes venus ici parce que, après trois ans, nous avons toujours de l'espoir; nous demandons toujours justice pour toutes les victimes qui sont mortes le 4 août 2020, y compris ma sœur Diana Khoury", a déclaré Zeïna Khoury, l'une des participantes à la marche.
Le Premier ministre par intérim Najib Mikati a également exprimé l'espoir que la justice soit rendue le plus rapidement possible.
"La vérité seule guérit les blessures et il y a tout lieu d'espérer que le soleil de la justice apparaîtra dans l'affaire de l'explosion du port de Beyrouth dès que possible afin que les âmes des martyrs puissent reposer en paix", a-t-il déclaré.
L'enquête sur l'explosion du port a été suspendue en raison de désaccords entre les forces politiques concernant l'interrogatoire d'anciens ministres soupçonnés de négligence.
L'enquêteur judiciaire sur les explosions, le juge Tarek Bitar, a été suspendu de ses fonctions en décembre 2021, dans l'attente d'une décision sur les poursuites engagées contre lui par plusieurs députés et ministres l'accusant d'avoir violé les dispositions de la Constitution et des lois.
Le juge Bitar accuse plusieurs anciens ministres, dont l'ex-Premier ministre Hassan Diab et les anciens ministres des Travaux publics Youssef Fenianos et Ghazi Zeaiter, de négligence au moment de l'explosion.
Il a rouvert son enquête en janvier de cette année en inculpant plusieurs responsables de la sécurité. Cependant, le procureur général Ghassan Oueidate a considéré que ces accusations étaient nulles, notant que le système judiciaire n'avait pas encore pris de décision sur une éventuelle suspension du juge Bitar ou le transfert de l'enquête à un autre juge.
Le port de Beyrouth a été secoué par deux explosions massives le 4 août 2020, faisant plus de 220 morts, des milliers de blessés et détruisant environ 50.000 logements, avec des pertes matérielles estimées à 15 milliards d'USD.
Xinhua/VNA/CVN
