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Vue aérienne de la ville de Santiago montrant le smog causé par les températures élevées, le 2 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans la commune chilienne de Vicuña, sur la cordillère de la région de Coquimbo (Centre), le mercure a atteint 37°C mardi 1er août. Il s'agit du chiffre le plus élevé depuis 1951. "Cela faisait plus de 70 ans que nous n'avions pas enregistré une telle température", confirme Cristobal Torres, de la Direction météorologique du Chili.
À Santiago, 450 km au sud, le thermomètre a affiché 24°C mercredi 2 août et 25°C sont attendus jeudi et vendredi. Des températures très inhabituelles pour la saison. Dans la capitale de l'Argentine voisine, Buenos Aires, les 30°C ont été dépassés mardi, soit le 1er août le plus chaud depuis le début des statistiques, selon le Service météorologique national.
Le précédent record pour ce jour de l'année datait de 1942, avec 24,6°C. Durant le mois d'août, le mercure oscille normalement entre 9 et 18°C à Buenos Aires. En Uruguay, plusieurs villes ont passé la journée de mercredi 2 août sous 30°C.
"Ce que l'on vit est la superposition de deux phénomènes : la tendance au réchauffement global dû au changement climatique, plus le phénomène El Niño", a expliqué la ministre de l'Environnement chilienne, Maisa Rojas.
El Niño se caractérise par une augmentation de la température des eaux, de 1,5 à 6 degrés au-dessus de la normale. Cela provoque des événements climatiques extrêmes : pluies diluviennes, inondations, avalanches, en plus des vagues de chaleur.
"Pour autant, quand El Niño sera terminé, la situation météorologique mondiale devrait rester aussi extrême", prévient Mme. Rojas, qui est aussi météorologue. À Santiago, Buenos Aires et Montevideo, la situation doit revenir à la normale dans les jours qui suivent.
Mais "il est très probable que le record de chaleur (à Santiago) soit battu cette année, et c'est extraordinairement anormal. Il y a dix ans, nous avions deux vagues de chaleur par an, et là nous parlons déjà de neuf", souligne Raul Cordero, climatologue à l'université de Santiago.
L'une des conséquences les plus graves est la fonte des glaces sur les montagnes chiliennes, car elles sont essentielles à l'approvisionnement en eau de la capitale.
AFP/VNA/CVN