Les grandes sociétés boursières vietnamiennes telles SSI, Bao Viet, ACBS, FPTS ou encore Kim Eng ont connu en 2009 une forte augmentation du nombre de comptes ouverts par des investisseurs étrangers, notamment ceux du Japon, de Chine et de République de Corée. Les investisseurs des pays membres de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN), dont Singapour, la Thaïlande et la Malaisie, ont également commencé à davantage s'engager sur le marché des valeurs du Vietnam. Fin 2009, le pays recensait plus de 10.000 comptes détenus par des étrangers, dont plus d'un millier appartenant à des investisseurs institutionnels. Pour mieux exploiter ces clients, les sociétés boursières s'emploient actuellement à recruter davantage de courtiers compétents en langue étrangère, notamment en japonais et en chinois. Kim Eng a même ouvert une filiale dans le 5e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville pour mieux servir la communauté chinoise. De son côté, SSI a créé un groupe de brokers chargé exclusivement des investisseurs étrangers.
"La filiale à Hô Chi Minh-Ville de la société boursière Bao Viêt recrutera des courtiers parlant couramment des langues étrangères pour satisfaire les investisseurs étrangers, de plus en plus nombreux", a révélé le chef de la section de brokers, Trân Anh Dung. Selon lui, il est très rare de trouver des courtiers qui parlent japonais. "Il ne fait aucun doute que le nombre d'investisseurs étrangers qui participent directement aux transactions boursières va fortement augmenter. Raison pour laquelle il faut absolument avoir dans ses rangs des brokers qui maîtrisent plusieurs langues étrangères", a dit Trân Anh Dung.
Les faiblesses "Les investisseurs étrangers sont fascinés par les potentialités du marché boursier du Vietnam, mais ils hésitent encore en raison du délai imparti, très long, pour l'obtention d'un code boursier", a affirmé Dominic Scriven, directeur général de la Compagnie de gestion des caisses Dragon Capital.
Selon Pham Linh, directeur de la société boursière internationale Vietnam, outre les formalités administratives encore compliquées, les investisseurs étrangers déplorent la limitation de la participation des investisseurs étrangers. Autre entrave pour les investisseurs étrangers, il est difficile de se renseigner sur les compagnies cotées parce que les informations sont souvent présentées uniquement en vietnamien.
"Les organes de gestion étudient actuellement de nombreuses politiques afin d'inciter les investisseurs étrangers à participer aux activités de la Bourse", a affirmé Nguyên Doan Hùng, vice-président du Comité d'État de la Bourse. Le responsable a annoncé que la participation des investisseurs étrangers au capital de l'ensemble des entreprises cotées, à l'exception des organisations de crédit, devrait être relevée de 35% à 49%, et que les formalités d'enregistrement du code de transaction boursière seraient également simplifiées.
Thê Linh/CVN