Les inspecteurs de l'ONU achèvent leur première journée d'investigation en Syrie

L'équipe d'enquêteurs de l'ONU sur des armes chimiques en Syrie a mené son premier jour d'investigations malgré une attaque de tireur d'élite contre leur convoi, a affirmé le 26 août le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

L'équipe d'enquêteurs de l'ONU sur des armes chimiques en Syrie a mené son premier jour d'investigations malgré une attaque de tireur d'élite contre leur convoi.
L'équipe d'enquêteurs de l'ONU sur des armes chimiques en Syrie a mené son premier jour d'investigations malgré une attaque de tireur d'élite contre leur convoi.

"Je viens de parler avec ma sous-secrétaire générale pour le désarmement Mme Angela Kane, qui se trouve à présent à Damas pour superviser l'investigation. La première journée d'enquête a été menée par le Dr Sellstrom et son équipe", a fait savoir M. Ban dans une déclaration à travers son porte-parole.

"Ce que je sais au moment présent, c'est que leur véhicule a été attaqué par un tireur embusqué non identifié, mais que même dans ces circonstances très difficiles, notre équipe est retournée à Damas, a fait remplacer la voiture et s'est rendue dans une banlieue de Damas pour poursuivre son enquête", a précisé le secrétaire général.

D'après la déclaration, durant leur première journée d'enquête, les experts de l'ONU ont "visité deux hôpitaux", "interrogé des témoins, des survivants et des médecins" et également "prélevé des échantillons" sur le site de la dernière utilisation présumée d'armes chimiques le 21 août en banlieue de Damas. "Ils sont actuellement de retour vers Damas," selon la déclaration.

Le bureau du porte-parole de l'ONU a rapporté le 26 août que le premier véhicule de l'équipe d'investigation sur les armes chimiques avait été délibérément attaqué à plusieurs reprises par des tireurs à vue non identifiés.

L'équipe d'investigation de l'ONU avec à sa tête le scientifique suédois Dr. Ake Sellstrom, doit passer jusqu'à 14 jours, avec possible prolongation, à enquêter sur l'utilisation présumée d'armes chimiques dans la ville de Khan al-Assal et deux autres localités non divulguées.

Le gouvernement syrien et les rebelles s'accusent mutuellement d'une prétendue attaque à l'arme chimique sur Khan al-Assad le 19 mars qui a fait au moins 25 morts et 130 blessés.

Risque d'une "guerre des civilisations"

en Syrie, selon la Russie

La Russie espère qu'une "guerre des civilisations" pourra être évitée en Syrie bien que les puissances occidentales en ait emprunté le chemin, a indiqué le 26 août le ministre des Affaires étrangères russes Sergeï Lavrov.

"J'ai été très alarmé par les déclarations de Paris et de Londres selon lesquelles l'OTAN pourrait intervenir pour détruire des armes chimiques en Syrie sans le consentement du Conseil de sécurité de l'ONU. C'est un chemin très dangereux et glissant", a-t-il déclaré aux journalistes. L'emploi de la force sans la sanction du Conseil de sécurité constituerait une violation majeure du droit international, a-t-il ajouté.

"Même si nous mettons les aspects légal, moral et éthique de côté, les conséquences spécifiques d'une ingérence externe non autorisée par la communauté internationale ne ferait qu'exacerber la situation dans le pays", selon M. Lavrov.

Par ailleurs, la Russie n'entamera aucune confrontation militaire avec quiconque à propos de la Syrie, a-t-il affirmé. "Nous nous attendons à ce que nos partenaires occidentaux décident de leur politique de manière stratégique et non réactive", a-t-il souhaité.

Le ministre a qualifié le déploiement de forces navales occidentales au large des côtes syriennes de "grave erreur", assimilant l'actuelle intimidation de la Syrie par l'Ouest à la manière dont l'Occident avait initié son intervention en Irak dix ans plus tôt.

D'après M. Lavrov, une intervention étrangère ne mènerait pas à la paix mais à une nouvelle phase de la guerre civile en Syrie et il a accusé "certaines forces" de saper délibérément les efforts de paix. "Dès que nous voyons une lueur d'espoir apparaître, quelqu'un souhaitant empêcher la situation de retourner sur la bonne voie surgit", a-t-il regretté.

Son homologue américain John Kerry s'est toutefois engagé lors d'une conversation téléphonique récente à étudier les arguments concernant une intervention militaire en Syrie.

                                                                                                            Xinhua/VNA/CVN

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