>>Résultats d'études sur le métier d'employé de maison
>>Séminaire à Hanoi sur le métier d'employé de maison
Pour intervenir dans ce genre de situation, le Département de gestion des travailleurs à l’étranger du ministère du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales (MOLISA), a pris de nombreuses mesures pour protéger les personnes travaillant à l’étranger dans ce secteur.
Mme NTV, de Hô Chi Minh-Ville, femme de ménage en Arabie saoudite depuis début 2014, a subi de nombreuses situations inacceptables de la part de son employeur. Elle a été prise en charge par sa famille et les autorités vietnamiennes et a pu revenir au Vietnam fin 2014. Le même cas s’est aussi produit pour Mme NTT, de la province de Nam Dinh, qui était femme de ménage à Taiwan (Chine) depuis 2011. Victime d’un viol et privée de relations avec les membres de sa famille, elle a réussi à s’évader et a reçu l’aide de la communauté vietnamienne sur place afin de pouvoir rentrer chez elle... Toutefois, considérée comme ayant rompu son contrat, elle n’a pas été payée de ses salaires, ni remboursée de sa caution.
Une classe de formation de personnel de maison. Photo : Cônglý/CVN |
L’envoi d’employés de maison à l’étranger est organisé par des sociétés vietnamiennes depuis 2005. Toutefois, ce type d’emploi ne cadre pas parfaitement avec le Code du travail de nombreux pays, de sorte que ces travailleurs se retrouvent souvent en situation précaire. Nombre d’entre eux ont dû rapidement «solder» leur contrat de travail pour se retrouver dans des situations très embarrassantes.
Sur ce sujet, Tông Hai Nam, directeur-adjoint du Département de gestion des travailleurs à l’étranger (MOLISA), a indiqué que «le secteur de l’emploi de femmes de ménage en Arabie Saoudite est assez simple. Il attire de nombreux travailleurs vietnamiens tentés par l’aventure qui espérent gagner des salaires plus élevés qu’au Vietnam. Mais en Arabie saoudite, les différences culturelles et les conditions climatiques difficiles ne leur ont apporté que de l'insatisfaction. Alors, ils ont voulu revenir plus tôt au Vietnam. Ces évènements résultent des informations imprécises données par les sociétés de recrutement au Vietnam ainsi que d’erreurs dans le choix des postes à pourvoir».
«Pour limiter les violences survenues fin 2014 et début 2015, le Département de gestion des travailleurs à l’étranger a exigé que les compagnies d’envoi de main-d'œuvre à l’étranger suivent strictement le processus de recrutement et de formation. Grâce à ces mesures, les violences pourraient diminuer», a ajouté Tông Hai Nam.
Soutien des employés de maison
Selon Tông Hai Nam, le gouvernement n’encourage pas l'envoi de main-d'œuvre dans ce secteur. Cependant, il y a des pays comme l'Arabie saoudite qui sont prêts à embaucher du personnel, et le nombre total de ce genre d’employé dans ce pays est d'environ 16.000 personnes, dont 5.000 domestiques.
Outre une réglementation plus stricte en matière de formation et de recrutement, ainsi qu’une meilleure assistance juridique de ces travailleurs, le Vietnam et l'Arabie saoudite ont signé un accord dans cette profession afin de garantir les droits de ses ressortissants. C’est donc le ministère du Travail de l'Arabie saoudite est chargé de la délivrance des cartes de séjour aux Vietnamiens, d’assurer les contacts familiaux, la fourniture d’un logement...
Les employeurs doivent également payer suffisamment leur personnel, prévoir des congés, fournir une assurance-santé aux travailleurs vietnamiens conformément à la réglementation de l’Arabie saoudite.
Le MOLISA et l'ambassade d'Arabie saoudite au Vietnam se sont également accordés pour délivrer des visas aux travailleurs par l’intermédiaire des sociétés d'envoi de main-d'œuvre avec l’aval obligatoire du Département de gestion des travailleurs à l'étranger (DGTE).
Concernant la transparence de l'information dans le recrutement, les sociétés d'envoi de main-d'œuvre doivent présenter suffisamment et précisément la culture, la gastronomie, le statut contractuel des salariés afin que les candidats puissent faire leur choix en pleine connaissance de cause. Le DGTE conseille aussi aux travailleurs de s’intégrer aussi vite que possible à leur nouveau pays d’accueil et, plus particulièrement, de s’habituer aux conditions de travail de leur employeur.
Quang Châu/CVN