Les étudiants vietnamiens en Nouvelle-Zélande à la recherche de petits boulots

De plus en plus d’étudiants vietnamiens en Nouvelle-Zélande tentent de trouver un emploi saisonnier. Les raisons sont multiples : acquérir de l’expérience, se familiariser avec l’environnement du travail, les frais d’études abordables, etc.

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Trinh Mai Hanh (1re à gauche) et ses confrères étrangers.

Dans une petite chambre d’une grande intimité dans la capitale Wellington, un groupe d’étudiants vietnamiens nous accueille avec un petit déjeuner composé de plusieurs plats bien de chez eux comme  soupe, pho gà (une soupe de nouilles de riz au poulet) et cha gio (des rouleaux de galette de riz farcis à la viande de porc haché).

Le tourisme en profite

Trinh Mai Hanh vient de réussir son concours en relations internationales à l’Université Victoria de Wellington. Elle a débuté les travaux saisonniers depuis deux ans, et a commencé en tant que serveuse. Elle s’occupe en ce moment du rayon alimentation dans un supermarché de la capitale.

«Selon les prescriptions, les agrégatifs ne peuvent que dépenser au maximum 40 heures par semaine pour leurs petits boulots. Pourtant, lors des hautes saisons comme les grandes fêtes, je suis prête à faire des heures supplémentaires, à condition que le patron me le demande. Ces périodes sont sans l’ombre d’un doute meilleures pour travailler pour moi. Les heures de travail hebdomadaire varient entre 50 et 60, voire dix heures par jour», partage Mai Hanh.

Au début, elle gagnait 14,25 dollars néo-zélandais par heure. Maintenant, elle en perçoit 14,75. Mai Hanh empoche ainsi un salaire mensuel de 2.300-2.500 dollars néo-zélandais, un montant considérable pour elle. Cette somme lui permet de bien vivre et de poursuivre sa passion pour le tourisme. En effet, jusqu’à aujourd’hui, Mai Hanh a visité presque toutes les villes et provinces de la Nouvelle-Zélande.

La Nouvelle-Zélande accueille environ 2.000 étudiants vietnamiens chaque année.

Selon Trinh Viêt Linh, étudiante à l’Université Victoria de Wellington, plus les congés approchent, et plus les salaires sont élevés. Là-bas, les offres d’emploi sont légion. Pourtant, les étudiants comme elle ne peuvent que travailler 20 heures par semaine.

Malgré un emploi du temps rempli par les examens, Viêt Linh profite de son temps libre pour travailler dans un restaurant. Quand elle rentre chez elle, à minuit, elle profite de quelques heures de sommeil seulement. La faute à un réveil très matinal pour s’accorder des révisions en vue des examens.

«Ici, les restaurants vietnamiens ou d’Asie du Sud-Est proposent une rémunération comprise entre 8 et 10 dollars néo-zélandais de l’heure. Tandis que les patrons néo-zélandais payent au minimum 14,75 dollars néo-zélandais de l’heure. Et il faut impérativement parler couramment l’anglais», souligne Viêt Linh.

L’anglais, la clé du succès

Nguyên Hoàng Sinh est professeur auxiliaire en marketing à l’Université Victoria de Wellington. Il possède un revenu stable. La rémunération pour son travail est cinq fois plus élevée que le revenu moyen pour un travail du bureau (entre 18 et 20 dollars néo-zélandais l’heure). Sinh gagne ainsi environ 1.000 dollars par semaine, sans compter les bonus grâce à la surveillance lors des examens de fin de quadrimestre. De plus, Sinh travaille deux fois par semaine pour la distribution de prospectus et d’affiches publicitaires. «Ce travail n’est pas compliqué et il est assez stable. Cela me permet d’engranger de 400 à 500 dollars suplémentaires par mois», confie-t-il.

Pour Phan Thanh Liêm, la priorité reste toujours les études. Malgré le fait d’être occupé par des travaux supplémentaires, il ne néglige pas pour autant sa scolarité. «C’est le meilleur environnement pour parfaire mon anglais. De plus, ils me permettent d’acquérir de l’expérience ainsi que de me familiariser avec l’environnement du travail», partage Thanh Liêm.

Les étudiants vietnamiens en Nouvelle-Zélande sont formels : le niveau en anglais est essentiel dans l’optique d’une promotion ou d’une augmentation de salaire. Actuellement, plusieurs employeurs considèrent le niveau en anglais comme le premier critère de sélection de leurs futurs employés. Et la personne qui ne parle pas bien la langue sera tôt ou tard évincée quelle que soit son expérience. «Avec une bonne qualification et une maîtrise de l’anglais élevée, la valeur d’un employé augmente», souligne Mai Hanh.

Phuong Nga/CVN

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