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Cela fait quelques temps maintenant que la tendance se dessine : le fait que de nombreux Viêt kiêu (des Vietnamiens résidant à l’étranger) décident de revenir au pays pour tenter de faire carrière dans le tennis. Parmi eux, Vu Aterm (établi en Ukraine) et Lian Trân (née aux Pays-Bas) sont les figures de proue de ce mouvement. Ils ont notamment fait étalage de leur talent lors du Tournoi des meilleurs tennismans vietnamiens 2015, organisé en décembre dernier, au club de tennis de Phu Tho, à Hô Chi Minh-Ville.
Aterm Vu, espoir du tennis national
En 2015, Aterm Vu était classé dans le Top 8 des meilleurs tennismen vietnamiens. |
Les professionnels et journalistes s’intéressent à Aterm Vu, un autre jeune sportif Viêt kiêu de 20 ans. Le «hot boy» du tennis vietnamien a disposé de certains des meilleurs tennismans du pays comme Trân Hoàng Anh Khoa, Lâm Quang Tri lors du Tournoi des meilleurs tennismans 2015. «Je suis allé en Ukraine en 1977 et me suis marié avec une Ukrainienne. Mon fils s’est entraîné au club Antei Sport à Kiev qui a formé Andrei Medvedev, qui a atteint la 4e place mondiale», partage Vu Dinh Tuân, le père du jeune homme.
Et d’expliquer qu’en Ukraine, la pratique de ce sport est très onéreuse, surtout lorsqu’il faut voyager pour disputer des tournois. Ce sont ces coûts exorbitants qui ont forcé leur décision de revenir au Vietnam poursuivre leur rêve. Le pays a vu l’essor du tennis avec des juniors comme Hoàng Thiên, qui a remporté le tournoi international Orange Bowl en 2009, lequel sert souvent de tremplin pour les très jeunes joueurs. Aterm est aujourd’hui inscrit au club Becamex Binh Duong, réputé pour son professionnalisme.
«Aterm possède de grandes qualités : vitesse, puissance et physique. En 2016, Ly Hoàng Nam (12e joueur mondial chez les juniors, ndlr) et lui participeront à des tournois internationaux Men’s Future», confie le coach Nguyên Phi Anh Vu. Mais le chemin vers la gloire est semé d’embûches, avec beaucoup d’aspirants mais très peu d’élus, ne serait-ce que pour accomplir une carrière professionnelle décente. Pour l’instant, l’argent est relégué au rang de détail pour le père d’Aterm qui ne désire qu’une chose : que son fils s’entraîne assidûment pour se faire une place parmi l’élite.
Quatorze ans et pétrie de talent
Lian Trân a montré de belles choses lors de quelques tournois nationaux. |
Photo : CTV/CVN |
Lian Trân, 14 ans, a quant à elle décroché une très belle place de finaliste aux Championnats du Vietnam 2015. Son style de jeu résolument moderne a surpris les professionnels. Depuis, plusieurs clubs veulent l’engager. «Ma fille s’est hissée au 403e rang du classement mondial juniors et à la 5e place des jeunes espoirs néerlandais. Elle a été sélectionnée dans l’équipe des moins de 14 ans des Pays-Bas. Elle a participé à la Winter Cup, à la Summer Cup et à quelques tournois importants. Enfin, Lian a obtenu des soutiens de la Fédération néerlandaise de tennis avec des tenues Nike et des équipements de la marque Wilson», informe son père Trân Thê Thang, patron d’un restaurant vietnamien à Rotterdam.
Mais le tennis est un sport huppé, avec des frais d’apprentissage élevés. Un vrai fardeau pour les parents et un frein pour la progression des joueurs. C’est pourquoi, depuis quelques années, plusieurs jeunes Viêt Kiêu font le pari de poursuivre l’aventure au Vietnam, qui propose des tarifs bien plus abordables.
«Je pense que nous allons rester à Hô Chi Minh-Ville. Les conditions sont idéales pour le développement de la carrière de ma fille. Bien que les tractations soient en cours, la ville a promis de la soutenir, que ce soit pour la disponibilité des courts, l’entraînement ou encore le suivi nutritionnel. Ma femme et moi avons discuté avec ma fille sur la suite qu’elle veut donner à sa carrière sportive. Nous nous sommes mis d’accord pour rester au Vietnam. En 2016, elle participera à plusieurs tournois», ajoute Trân Thê Thang.
Rendez-vous est pris.