>>Washington s'apprête à imposer des taxes sur l'acier européen
La Maison Blanche a annoncé mercredi 15 août que les États-Unis ne lèveraient pas leurs sanctions contre les produits de l'acier et de l'aluminium turcs, et ce même si Andrew Brunson, le pasteur américain détenu en Turquie, était libéré. "Les tarifs douaniers concernant l'acier ne seront pas supprimés par la libération du pasteur Brunson. Ces tarifs sont liés à la sécurité nationale", a déclaré dans une conférence de presse la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Huckabee Sanders. "Le président a été clair au sujet des industries de l'acier et de l'aluminium, et plus particulièrement de l'acier, dans ce cas précis. Ce sont des industries qui doivent être protégées. Nous devons avoir la capacité à atteindre un certain niveau de production de ces produits aux États-Unis, à des fins de sécurité nationale", a-t-elle expliqué. La Turquie a annoncé un peu plus tôt qu'elle allait imposer des tarifs douaniers sur des produits américains. "Les tarifs douaniers de la Turquie sont tout à fait regrettables, et représentent un pas dans la mauvaise direction. Nous ne soutenons certainement pas la décision de la Turquie de riposter à ce qui n'est qu'une mesure de protection de nos intérêts de sécurité nationale", a indiqué Mme Sanders après cette décision. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, après avoir appelé mardi à boycotter les produits électroniques américains, a signé un décret visant à augmenter les tarifs douaniers sur certaines importations en provenance des États-Unis, dont les automobiles, l'alcool et le tabac, a indiqué mercredi l'agence de presse étatique Anadolu, citant le ministre turc du Commerce, Ruhsar Pekcan. Le président américain Donald Trump a déclaré la semaine dernière sur Twitter qu'il avait approuvé un doublement des tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium turcs, qui passent respectivement à 50% et à 20%.
Xinhua/VNA/CVN