>>Atelier sur l’économie du Vietnam en France
>>Le Vietnam et la France promeuvent le commerce et l’investissement
>>Des entrepreneurs français et francophones sondent le marché vietnamien
Henri-Charles Claude, nouveau président de la Chambre de Commerce et d'Industrie française au Vietnam. |
En tant que président de la CCIFV, que pensez-vous du marché vietnamien et quelles sont les opportunités de coopération entre les entreprises vietnamiennes et françaises ?
Le marché vietnamien est très dynamique, et a enregistré en 2017 la plus forte croissance de ces dix dernières années (6,81%). Les entreprises françaises doivent donc s’intéresser de près au marché vietnamien.
Les entreprises françaises ont beaucoup à apporter dans le domaine de l’agriculture (outils de production ou engrais), le domaine de la construction et tous les produits et services associés, tels que l’architecture, le design, l’aménagement. Il y a aussi le secteur industriel dans lequel de performantes entreprises françaises peuvent apporter leur expertise. La France doit également être présente au Vietnam pour apporter son savoir-faire en matière de nouvelles technologies et de la production de produits à hautes valeurs ajoutées.
Le rôle de la CCIFV est de soutenir tout entrepreneur en l’aidant à développer son projet d’entreprise et à accroitre sa visibilité.
Mon rôle, en tant que président, est d’accompagner les entreprises françaises afin qu’elles accèdent au marché vietnamien en fournissant des informations détaillées sur l’économie du pays (études de marché, aide au business plan, recherche de partenaires, fournisseurs, distributeurs…), mais aussi de favoriser la mise en relation entre les responsables français et vietnamiens à travers l’organisation d’événements communs. En sommes, la mission de la CCIFV est de faciliter l’implantation et le développement des entreprises françaises au Vietnam.
Quels aspects de l’économie vietnamienne devraient être améliorés afin d'attirer plus d'investissements de la part des entreprises françaises ?
Tout d’abord, l’EVFTA (EU-Vietnam Free Trade Agreement) va favoriser la collaboration et la fluidité des échanges commerciaux, notamment par la suppression de barrières douanières et l’élimination de certaines taxes ainsi que l’ouverture des appels d’offres publics aux entreprises françaises et européennes, pour ne citer que quelques mesures.
Siège de la compagnie Aden à Hô Chi Minh-Ville, une entreprise française à succès au Vietnam. |
Les entreprises françaises attendent aussi du Vietnam une plus grande clarté dans les textes de lois commerciales ou du code du travail. Leur interprétation est parfois difficile et peut freiner l’entreprenariat.
L’allègement des procédures administratives et la lutte contre la corruption sont des axes de progrès et de travail sur lesquels le Vietnam doit travailler pour attirer les investisseurs et entrepreneurs français. Nous constatons de bons efforts dans ce domaine.
Vous êtes également le directeur général d'Aden Vietnam, une entreprise opérant dans un tout nouveau domaine, pourriez-vous nous en dire plus ?
Aden a été créée en 1997 à Hô Chi Minh-Ville par un entrepreneur français, et est désormais numéro 1 en "Integrated Facility Management" au Vietnam.
Plus de 2500 employés sont au service de nos quelques 200 clients.
Un certain nombre d’entreprises ou d’organisations arrivent aujourd’hui à maturité.
Ces entreprises sont à la recherche de partenaires qui comprennent leurs besoins et leurs enjeux, et qui peuvent les accompagner dans la gestion et l’amélioration de leurs infrastructures et de leur environnement de travail (restauration, sécurité des biens et des personnes, nettoyage, maintenance et solutions techniques, gestion des achats).
Chaque gamme de service repose sur un Centre d’expertise dédié, nos clients sont ainsi délestés des contraintes indirectement liés à leur activité première tout en gardant une vision et un contrôle de leur infrastructure grâce aux outils de collecte de données développés par ADEN en accord avec les nouveaux standards de l’industrie 4.0.