Les enfants du signe du «cochon» arrivent en primaire

En raison du nombre extraordinaire de naissances durant l’Année du Cochon, en 2007, de trop nombreuses écoles primaires de Hô Chi Minh-Ville se retrouvent cette année avec des effectifs anormalement élevés.

Selon le Service de l’éducation et de la formation de Hô Chi Minh-Ville, cette année, ce sont plus de 108.758 enfants âgés de six ans qui entreront en première classe (équivalente au CP de l’éducation française). Ce qui représente une augmentation de près de 6.000 enfants par rapport à l’année précédente.

L’école primaire Nguyên Trong Tuyên, arrondissement de Binh Thanh.

Afin de garantir la qualité de l’enseignement, les établissements ont refusé de prendre des enfants avant l’âge normal de scolarisation, et limitent les classes à 35 élèves au maximum. Le recrutement commencera le 1er juillet, et la liste des recrutés sera rendu publique le 31 juillet.

Selon les chefs d’établissements, c’est dès fin avril que les écoles auront suffisamment de statistiques sur cette promotion 2013 de la première classe. La tendance est bien à une augmentation exceptionnelle des effectifs.

Un phénomène que confirme Ngoc Phi, directeur de l’école primaire Nguyên Trong Tuyên dans l’arrondissement de Binh Thanh. Actuellement, la première année a des effectifs de 30 élèves par classe, mais pour l’année scolaire 2013-2014, il craint que ces derniers n’atteignent près de 40 élèves.

Selon des données du Bureau de l’éducation et de la formation du 5e arrondissement, les élèves sortant de maternelle sont plus de 2.100, contre plus de 1.900 en 2012. Dans l’arrondissement de Binh Thanh, ils sont de 5.422 au lieu de 4.582, et dans le 10e arrondissement, 2.690 au lieu de 2.090...

Ce sont les arrondissements de la banlieue comme ceux de Thu Duc, Binh Tân ou Tân Phu qui connaissent la plus grande augmentation. Ils connaissent toujours les difficultés lors du recrutement des promotions, et les classes de première année sont invariablement surchargées.

Hàn Thi Thuân, directrice de l’école primaire Binh Triêu de l’arrondissement de Thu Duc, explique que son école est située dans un quartier dont la population est composée majoritairement de migrants venant de la campagne. Chaque année, l’école recrute près de 400 élèves en première classe. Mais pour cette année scolaire à venir, le nombre d’inscriptions va augmenter. En mai prochain, l’école se libérera de sept classes de cinquième année mais elle devra recevoir neuf classes de première année. Ici, les effectifs sont de 45 à 48 élèves par classe, mais ils vont encore croître à la rentrée prochaine, et il est fort possible que l’école manque de locaux.

Excès d’élèves, pénurie de classes

Même situation pour l’école primaire Dào Son Tây de l’arrondissement de Thu Duc où les inscriptions d’élèves seront toujours supérieures aux objectifs de recrutement. En 2012-2013, cet objectif était de 240 enfants pour six classes, et le nombre d’inscriptions réelles, de 300.

L’école primaire Lê Dinh Chinh, 11e arrondis-sement, aux normes nationales.

«S’il n’y a pas encore de statistiques définitives, le nombre d’enfants en première classe va certainement augmenter parce que ceux qui sont nés l’Année du Cochon sont désormais à l’âge de scolarisation. Pour les recevoir, l’arrondissement doit élaborer un plan d’amélioration des infrastructures scolaires», explique Nguyên Thanh Hai, chef du bureau de l’éducation de l’arrondissement de Tân Binh.

Bien qu’il n’y ait pas encore de statistiques officielles, le nombre d’enfants sortant de maternelle est fort élevé. En outre, d’ici au 1er juillet, il y aura beaucoup de cas difficiles, notamment les enfants issus de l’exode rural... En conséquence, il sera difficile de satisfaire toutes les demandes mais aussi d’assurer la qualité de l’enseignement. La surcharge des classes aura une incidence certaine, notamment sur l’expérimentation de l’enseignement de l’anglais. À cette cause de surpopulation de certains établissements s’en ajoutent d’autres, comme les habitudes ou les idées des parents, et il y aura toujours des différences notables d’effectifs entre établissements. Devant cette situation, les dirigeants de ces localités s’inquiètent.

Des mesures sont envisagées pour tenter de résoudre ces problèmes. Mme Hàn Thi Thuân explique ainsi que «pour avoir suffisamment de classes, mon école prévoit de réduire la durée hebdomadaire de l’enseignement d’une demi-journée à une journée. Mais cela aura des conséquences sur la progression des élèves».

Les dirigeants de l’école Dào Son Tây de l’arrondissement de Thu Duc indiquent, quant à eux, que pour accueillir les six classes prévues pour cette année scolaire, il leur faudra construire six nouvelles salles de cours. Les travaux vont être lancés ce mois, mais il n’est pas sûr qu’ils soient achevés avant la prochaine rentrée scolaire...

Texte et photos : Quang Châu/CVN

 

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