>>Coronavirus : inquiétudes et rebondissements autour des élections du Wisconsin
>>Primaires démocrates : trois États américains votent, malgré le coronavirus
Une électrice présente son bulletin de vote derrière une vitre en plexiglas aux employés, protégés par des masques, lors des élections locales organisées dans le Wisconsin malgré la pandémie de coronavirus le 7 avril, à Kenosha. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après un intense bras de fer entre démocrates et républicains, les bureaux de vote ont finalement ouvert mardi matin 7 avril dans l'État du Wisconsin du Midwest américain, frappé, comme tous les États-Unis, par le COVID-19.
Depuis deux semaines, ses près de six millions d'habitants sont appelés à rester chez eux pour empêcher la propagation du virus, qui a déjà fait plus de 11.000 morts aux États-Unis.
Les électeurs attendaient, espacés, dans de longues files d'attente dans la grande ville de Milwaukee, où seuls cinq bureaux de vote ont pu être ouverts pour près de 600.000 habitants.
À Kenosha, plus au sud sur les rives du Lac Michigan, électeurs et employés des bureaux de vote étaient séparés par des parois en plexiglas. Des membres de la Garde nationale désinfectaient régulièrement les tables et machine à voter.
Plus d'une centaine de municipalités ont averti qu'elles n'avaient même pas assez d'employés électoraux, certains étant malades ou craignant la contagion, pour ouvrir un seul bureau de vote.
En jeu : la primaire démocrate mais aussi des élections locales parfois cruciales pour l'équilibre des pouvoirs dans l'État, ce qui explique essentiellement la bataille acharnée entre républicains et démocrates autour du scrutin.
En disant vouloir "protéger" les citoyens contre la pandémie, le gouverneur avait signé un décret lundi 6 avril pour reporter le scrutin au 9 juin. Mais les républicains ont immédiatement saisi la Cour suprême du Wisconsin, qui a ordonné à peine quelques heures plus tard la tenue du vote mardi 7 avril.
Soutenu par Donald Trump, un juge conservateur de la Cour suprême joue justement sa réélection. Le président américain a donc encouragé, lundi 6 et mardi 7 avril sur Twitter, les électeurs à aller voter.
Bernie Sanders, candidat à l'investiture démocrate pour pouvoir le défier lors de la présidentielle de novembre, a lui jugé "scandaleux" que les républicains obligent à voter dès mardi 7 avril "pour leur bénéfice politique". Cette décision est "dangereuse" et "risque bien de se révéler mortelle".
L'ancien vice-président Joe Biden, ultra-favori de la primaire démocrate, est donné vainqueur dans cet État par les sondages, mais une grande incertitude pèse sur ce scrutin inédit.