>>COVID-19 : souplesse appliquée dans les écoles à Hô Chi Minh-Ville
>>Le Vietnam a des conditions nécessaires pour rouvrir les écoles et le tourisme
>>Bonne préparation pour la réouverture des écoles maternelles et élémentaires
Un établissement du réseau des écoles maternelles Happy Time à Hanoï. |
Photo : Tuôi Tre/CVN |
Selon les données du ministère de l'Éducation et de la Formation, fin février 2022, plus de 500 écoles maternelles privées ont dû être fermées en raison des difficultés causées par la pandémie de COVID-19. Mais si on dénombre les petits groupes et les classes préscolaires, le nombre d’établissements dissous atteint des milliers. À Hanoï, les écoles maternelles publiques ne couvrent qu'environ 40 % des besoins des parents quand il s’agit pour ces derniers de confier leurs enfants à 3 et 4 ans. Cela signifie que plus de 60% des besoins sont satisfaits par les établissements privés. Maintenant que ce système s'est effondré, des centaines de milliers d'enfants d'âge préscolaire à travers le pays se trouvent sans école alors que leurs parents travaillent.
Une pétition pour la réouverture
à titre expérimental
Fin février, près de 50 écoles maternelles de Hanoï ont déposé une pétition auprès du Service de l'éducation et de la formation de Hanoï afin d’obtenir du soutien pour faire face à cette situation très difficile. Elles se sont déclarées au bord de la faillite. Dans cette pétition, ces écoles n’énumèrent pas seulement les difficultés qui les entraînent vers le bas, mais proposent aussi des solutions pour leur sauvetage. Par exemple, elles demandent l’autorisation d’une réouverture à titre expérimental des écoles maternelles privées qui assurent les conditions de prévention et de contrôle de l'épidémie et disposent de plans d’accueil des enfants en toute sécurité. Si tout va bien, les autres établissements pourront rouvrir ensuite une ou deux semaines après.
"L'école reste fermée alors que le besoin des parents d'y envoyer leurs enfants est de plus en plus pressant. Nous espérons donc être autorisés à accueillir les enfants à titre expérimental bientôt. Cela doit être envisagé rapidement pour sauver les écoles maternelles se trouvant aujourd’hui au bord de la faillite", indique la directrice du réseau des écoles maternelles Happy Time à Hanoï, Hoàng Thuy Hang.
Suggérant le type de réglémentations que doivent respecter les écoles maternelles privées à leur réouverture, la directrice du réseau des écoles maternelles Thang Long Academy (Hanoï), Dinh Thi Phuong Lan, a déclaré qu’il fallait répartir les enfants en petits groupes pour que les enseignants puissent surveiller de près leur état de santé et travailler avec les parents pour rapidement détecter les enfants potentiellement infectés au coronavirus. De cette manière, les enfants présentant des symptômes peuvent facilement être isolés, évitant la contamination des autres. Ensuite, il faut que chaque école mette en place des mesures strictes de prévention épidémique, de l’accueil des enfants en classe jusqu’au moment où les enfants sont rendus à leurs parents. Pendant le temps de la classe, les enfants doivent aussi être habitués à se laver les mains, se gargariser avec de l'eau salée, etc. pour éviter au maximum la transmission du virus.
Plus de 500 écoles maternelles privées ont dû être fermées en raison la pandémie de COVID-19. |
Photo : VNA/CVN |
Nguyên Thanh Huyên, gestionnaire du réseau des écoles maternelles Ong Viêt (Hanoï), l'un des établissements subissant de grands dommages à cause de la pandémie, a souligné que les écoles préscolaires privées avaient assumé leur responsabilité lorsque les écoles publiques n’étaient pas en mesure d’offrir suffisamment de places pour les enfants. Mais aujourd’hui, ce sont ces écoles privées qui ont besoin d’aide et qui ne bénéficient pas, jusque-là, de politiques préférentielles nécessaires.
Les enseignements
d’Hô Chi Minh-Ville
À Hô Chi Minh-Ville, les parents sont autorisés, s’ils le souhaitent, à envoyer les enfants dans les écoles depuis la fin des vacances du Têt. Si, au début, le taux des enfants allant à l’école n’était que de 20 à 30%, ce chiffre atteint aujourd’hui 75%.
Afin de prévenir l'épidémie et limiter les effets sur les enseignants et élèves, une fois le virus apparu au sein de l’école, les établissements à Hô Chi Minh-Ville divisent les enfants en petits groupes.
"Chaque enseignant est en charge d'un petit nombre d'élèves. Si un enfant du groupe est infecté au coronavirus, seul ce groupe est isolé, les membres des autres groupes continuent d’aller à l’école", a fait savoir la cheffe du Bureau de l’éducation préscolaire du Service de l'éducation et de la formation de Hô Chi Minh-Ville, Luong Thi Hông Diêp.
Dans la mégapole du Sud, de nombreux gestionaires des écoles déclarent qu'il est nécessaire aujourd’hui de lever les obstacles dans les procédures administratives pour la construction d’un nouvel établissement scolaire après la pandémie.
En raison d'une longue période de fermeture, Nguyên Thi Dung, gestionnaire de groupe de classes préscolaires Thân Dông Viêt dans le 12e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville, n’avait plus les moyens de payer la location des locaux, ce qui l’a forcée à fermer les portes de son établissement. Aujourd’hui qu’elle veut reprendre, elle doit demander un nouveau permis pour accueillir ses classes. Elle se plaint de la lenteur du processus : "Cela prend beaucoup de temps, ce qui entraîne des perturbations dans l'apprentissage des élèves et l'enseignement. J'espère que les problèmes de procédures vont être résolus rapidement, les établissements qui ont encore des permis n'ont pas besoin de demander une nouvelle licence lors d'une relocalisation", a suggéré Nguyên Thi Dung.
Pour sa part, Hoàng Thuy Hang a déclaré que, dans le contexte où l'épidémie est toujours présente, les établissements préscolaires ont besoin des bases juridiques pour servir de points d'appui et élaborer des scénarios de réponse aux situations qui surviennent.
Les enfants en âge préssolaire ne peuvent pas se conformer strictement à la réglementation 5K.Photo : VNA/CVN |
"Les enfants en âge préscolaire ne sont pas vaccinés, ils ne peuvent donc pas dépendre de la couverture vaccinale comme les autres personnes de catégories d’âge plus avancéés pour retourner à l'école. Ils ne peuvent pas non plus se conformer strictement à la réglementation 5K à cause de leur âge. Les solutions pour les protéger sont principalement mises en œuvre par les adultes et les structures d'accompagnement. Par conséquent, il faut des directives spécifiques pour les établissements préscolaires lors de leur réouverture dans lesquelles il est nécessaire de prêter attention aux caractéristiques de ce groupe d'âge", a conclu Hoàng Thuy Hang.
Un programme de soutien
de 1.400 milliards de dôngs
"Il est prévu qu'à la fin du mois de mars 2022, le ministère de l'Éducation et de la Formation soumette au gouvernement un projet pour le prêt de fonds à destination des établissements préscolaires de 1.400 milliards de dôngs", a fait savoir la vice-ministre de l’Éducation et de la Formation, Ngô Thi Minh.
C’est le 30 janvier que le gouvernement a adopté la résolution N° 11/NQ-CP sur le programme de relance et de développement socio-économiques, comprenant un paquet de prêts préférentiels de 1.400 milliards de dôngs pour les établissements d'enseignement préscolaire et écoles élémentaires non publiques ayant dû arrêter de fonctionner pendant au moins un mois suite aux demandes de prévention et de contrôle de l’épidémie. Ces prêts visent à aider les établissements à rétablir leurs activités d'enseignement après la pandémie.
Actuellement, le ministère de l'Éducation et de la Formation se coordonne de toute urgence avec le ministère des Finances et la Banque des politiques sociales pour soumettre au gouvernement un projet de décision guidant les conditions, les procédures et les taux d'intérêt des prêts pour les établissements d'enseignement préscolaire et primaire non publics.
Ce projet de décision devrait être soumis au gouvernement fin mars 2022.
En outre, le gouvernement a chargé le ministère de l’Éducation et de la Formation d'assumer la responsabilité principale et de se coordonner avec le ministère des Finances pour produire un rapport à soumettre au gouvernement sur la promulgation d’une résolution visant à mettre en œuvre un certain nombre de politiques de soutien auprès des gestionnaires, enseignants et personnel des établissements d'enseignement préscolaire et primaire non publics en difficulté due de la pandémie de COVID-19.
La politique d’ouverture des écoles et l’organisation des activités d'enseignement directes est dirigée de manière synchrone et uniforme par le ministère de l'Éducation et de la Formation dans toutes les localités, tous les niveaux d'enseignement et tous les niveaux de formation. Il stipule que les enfants, qu'ils soient vaccinés ou non, doivent pouvoir bénéficier de d’un apprentissage sécurisé en classe
Il sera nécessaire d'accorder une attention particulière aux enfants en âge préscolaire qui ne sont pas encore vaccinés, et renforcer les mesures spécifiques de prévention des épidémies. Il faut souligner le rôle des parents dans la coordination des actions avec les écoles afin d’assurer la sécurité des enfants.
Le ministère de l'Éducation et de la Formation se coordonne également avec le ministère de la Santé pour publier les documents d'orientation nécessaires sur la prévention des maladies dans les établissements d'enseignement.
Pour les enfants en âge préscolaire, le ministère a publié la lettre officielle n° 5969/BGDĐT-GDMN du 20 décembre 2021 sur la garantie de la sécurité et la prévention des épidémies lors de l'organisation des activités de soins, et de l'éducation dans les établissements d'enseignement.