Les droits de l’enfant au cœur de nos préoccupations

Le 20 novembre 1989, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la Convention internationale des droits de l’enfant. Le Vietnam fut le premier pays d’Asie et le second du monde à la ratifier, permettant d’améliorer les conditions de vie de millions d’enfants.

Le Vietnam a atteint ses objectifs d’alphabétisation et de généralisation de l’enseignement primaire.
Photo : Dông Thuy/VNA/CVN

Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) ou Convention relative aux droits de l’enfant est un traité international qui reconnaît les droits fondamentaux des enfants. Elle pose en droit international que les États parties doivent veiller à ce que tous les enfants - sans discrimination d’aucune sorte - bénéficient de mesures de protection et d’une assistance spéciales ; aient accès à des services comme l’éducation et les soins de santé ; puissent développer pleinement leur personnalité…

Un cadre juridique sans cesse renforcé

Avec 196 pays membres, la convention est devenue le document relatif aux droits de l’homme le plus largement ratifié de l’Histoire, contribuant à transformer la vie des enfants du monde entier.

Ces trois dernières décennies, les engagements politiques ainsi que la direction du Vietnam dans l’exécution des droits de l’enfant ont contribué à améliorer les conditions de vie de millions d’enfants dans l’ensemble du pays. Ainsi, le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans a diminué de 75%. La rougeole a été contrôlée et de larges campagnes de vaccination ont permis d’éradiquer la paralysie infantile en l’an 2000, puis le tétanos chez les nouveau-nés en 2005. En outre, le pourcentage d’enfants sous-alimentés a connu aussi une forte baisse, de 50%.

Par ailleurs, les mamans salariées bénéficient de meilleures conditions pour pouvoir s’occuper de leurs enfants. Le Code du travail de 2012 stipule, en effet, une durée de congé de maternité de six mois au lieu de quatre auparavant, en leur permettant de nourrir leurs bébés exclusivement avec du lait maternel les six premiers mois de leur vie.

La publication d’un arrêté en 2014 du gouvernement concernant le commerce et l’utilisation de produits nutritifs en faveur des bébés a contribué à limiter la publicité et le marketing de produits utilisés comme substituts au lait maternel.

Quant à l’éducation, 95% des enfants en âge d’être scolarisés vont à l’école. Le pays a atteint ses objectifs d’alphabétisation et de généralisation de l’enseignement primaire.

La Constitution de 2013 a constitué une autre avancée majeure dans la garantie des droits de l’enfant. La Loi sur les enfants de 2016 a posé un cadre juridique afin d’assurer la bonne exécution des droits de tous les enfants. Lors de la récente cérémonie en l’honneur du 30e anniversaire de la ratification de la Convention relative aux droits de l’homme, Rana Flowers, représentante en chef de l’UNICEF au Vietnam, a reconnu les efforts du pays dans la mise en œuvre des engagements de la CIDE et évalué les progrès obtenus.

Cependant, elle a souligné qu’actuellement, de nombreux problèmes nouvellement nés dans la vie influent sur son exécution. Aussi, dans l’avenir, l’État et toute la communauté devront agir plus fortement pour apporter le meilleur aux enfants vietnamiens.

Nécessité d’actions plus énergiques

De larges campagnes de vaccination ont permis au Vietnam d’éradiquer la paralysie infantile en 2000, puis le tétanos chez les nouveau-nés en 2005.
De larges campagnes de vaccination ont permis au Vietnam d’éradiquer la paralysie infantile en 2000, puis le tétanos chez les nouveau-nés en 2005.

D’après elle, depuis l’adoption de la CIDE il y a 30 ans, si des progrès historiques ont été réalisés pour les filles et garçons du monde entier, cela est encore loin d’être une réalité pour chaque enfant.

En effet, nombre d’entre eux doivent faire face à de nouvelles menaces comme le développement des technologies numériques, le dérèglement climatique, l’immigration…

Selon le ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, Dào Ngoc Dung, la pauvreté et l’insécurité continuent de menacer un grand nombre d’enfants. Environ 5,5 millions vivent encore dans des conditions difficiles, ne bénéficient pas suffisamment de leurs droits fondamentaux en termes d’éducation, de santé, de nutrition, de logement, d’intégration sociale, d’eau potable et d’hygiène.

Les chiffres du Département général des statistiques montrent qu’en 2018, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans était de 21,4/1000. Chaque année, en moyenne 2.000 enfants meurent de noyade et 1.900 d’accidents de la circulation. Près de deux millions d’enfants de moins de 5 ans sont touchés par la malnutrition chronique, ce qui aura des répercussions tant au plan physique qu’intellectuel. Trois millions n’ont pas accès à l’eau potable. En outre, plus de 8% des enfants de 11 à 14 ans et près de 30% des enfants d’ethnies minoritaires sont non scolarisés.

Face à cette situation, des experts estiment qu’il faut agir et ren-forcer davantage les investissements. Le Vietnam devrait créer un cadre juridique plus conforme aux critères internationaux. Les enfants doivent être protégés par la loi contre toutes les formes de violation dont les violences physiques et sexuelles, les châtiments corporels… En outre, un système d’assistance sociale et de protection plus efficace est nécessaire.


Convention internationale des droits de l’enfant

La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) regroupe un ensemble de principes et d’obligations reconnus de façon universelle. Elle affirme qu’une société ne peut pas envisager de vivre en paix et dans la justice si les droits de l’enfant ne sont pas respectés.
Le 20 novembre 1989, la CIDE voit le jour. Ce texte révolutionnaire a plusieurs particularités :
• C’est le premier texte obligatoire qui reconnaît des droits à l’enfant. L’enfant n’est plus seulement un être à protéger mais aussi un sujet de droits : il devient un être humain à part entière, avec des droits et des responsabilités adaptés à son âge et à son développement. Les droits qui lui sont reconnus considèrent l’enfant dans sa globalité : ces droits sont aussi bien d’ordre civil que politique, économique, social ou culturel.
• C’est un texte qui tient compte de l’importance des traditions et des valeurs culturelles.
• C’est un cadre de référence moral et juridique commun à tous les États pour mettre en place des actions en faveur des enfants et évaluer les progrès accomplis.

UNICEF/CVN


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