Les deux partis pro-austérité, la Nouvelle-Démocratie (droite) et le Pasok (socialiste), ne rassemblent que 149 sièges sur les 300 du parlement, sous la majorité absolue, après le dépouillement de 99% des bulletins, selon les chiffres publiés le 7 mai par le ministère de l'Intérieur. Selon ces résultats quasi définitifs, les deux partis, la ND avec 18,8% des suffrages (108 sièges) et le Pasok avec 13,2% (41 sièges), ne pourraient former un gouvernement de coalition qu'avec l'appui d'un troisième parti. Ces deux partis ont connu une débâcle historique lors des élections législatives du 6 mai. Les cinq partis contre l'austérité qui ont réussi à atteindre le seuil de 3% et entrer au parlement, ont raflé 151 sièges au parlement, soit un peu plus que la moitié. Après la publication officielle des résultats définitifs dans la journée du 7 mai, le chef de l'État Carolos Papoulias doit appeler Antonis Samaras, dirigeant de la droite Nouvelle-Démocratie, dont son parti est arrivé en tête du scrutin, pour lui confier la tâche de former un "gouvernement qui jouisse de la confiance du parlement", selon la Constitution. M. Samaras aura trois jours pour tenter de mettre en place son cabinet. S'il échoue, M. Papoulias doit remettre "ce mandat exploratoire" pour la formation d'un gouvernement au dirigeant du deuxième parti, soit à Alexis Tspiras, chef du parti de gauche radicale Syriza, qui a créé la surprise en obtenant un score de 16,5% des suffrages, soit 52 sièges au parlement, contre 4,6% aux legislatives en 2009.
AFP/VNA/CVN