>>L’orfèvre qui se fait une place dans la montagne de Po Ly Ngai
>>Une tradition solidement ancrée dans les mœurs…
>>Demander une calligraphie, une belle coutume
Les intervenants de la table ronde autour du livre "Les coutumes d'une vie humaine" du chercheur Phan Câm Thuong (centre). |
L'ouvrage Les coutumes d’une vie humaine est le fruit de travail d’une vingtaine d’études et de visites sur terrain du chercheur Phan Câm Thuong sur les coutumes des paysans vietnamiens durant les XIXe et XXe siècle. C’est aussi la période qui a été témoin de grands bouleversements au niveau humain et social. "Les paysans ont dû faire face à la dégradation de l’idéologie du confucianisme et à l’invasion de l’idéologie occidentale. Cela a grandement contribué aux évolutions et changements des anciennes habitudes ou coutumes face aux nouveautés", a expliqué l’auteur. Poursuivant cette idée, il a cherché à expliquer dans son ouvrage l’existence permanente des coutumes de la vie paysanne qui ont une forte influence sur le mode de vie et de travail des Vietnamiens, en dépit de l’envahissement des cultures étrangères. "Les écoles, les organismes où j’ai travaillé, ne sont rien d’autre qu’un village. Le mode de vie en communauté est ancré profondément dans la mentalité des Vietnamiens jusqu’à nos jours", a introduit d’une manière humoristique le chercheur.
"Bien qu’il s’agit d’un ouvrage historique, +La coutume d’une vie humaine+ n’exploite ni les vicissitudes des dynasties, ni des guerres cruelles, ni des changements politiques. Il se concentre sur un autre sujet plus intéressant, plus proche de nous et pourtant moins connu : les paysans vietnamiens. Et c’est cela, la particularité attirante de cet ouvrage", a estimé le docteur Mai Anh Tuân, venu de l’Université de la culture de Hanoï, aussi intervenant de cette table ronde.
Les coutumes des paysans vietnamiens durant les XIXe et XXe siècle ont été reflété dans cet ouvrage, fruit d'une vingtaine d'années de travail du chercheur Phan Câm Thuong. |
Des coutumes étranges
et peu connues
En effet, l’auteur Phan Câm Thuong a consacré la plupart de sa carrière aux études de la culture traditionnelle, en s’évertuant de trouver les origines des coutumes qui régissent les comportements et les règles de vie de la communauté auprès des paysans vietnamiens. Dans le cadre de cette table ronde, le chercheur a profité de l’occasion pour présenter des coutumes méconnues qui nous semblent étranges.
"Je me concentre sur la vie quotidienne des paysans, notamment leur repas. Autrefois, les paysans devaient manger à minuit en raison de leurs travaux champêtres. La raison ? C’est parce qu’auparavant, il pouvait arriver que 16 familles se partageaient un seul buffle. Chacune d’entre-elles l’utilisaient pendant une journée, à partir de minuit. C’est la raison pour laquelle tous les membres devaient travailler à partir de cette heure si tardive. Cependant, les gens en provenance de Tây Nguyên (dans les hauts plateaux du Centre) ne prennent qu’un seul repas à 4h ou 5h de l’après-midi", a mentionné Phan Câm Thuong. En outre, le chercheur a également cité d’autres exemples étranges de coutumes allant à l’encontre de l’idéologie confucianiste tels que les douches mixtes et en plein air notamment.
De ce fait, cet éventail de coutumes allant des plus connues aux plus atypiques, contribue à enrichir le musée de la culture du Vietnam.
Texte et photos : Hông Anh/CVN