Vung Tàu est l’une des villes littorale les plus dynamiques du Vietnam. À 120 km de la mégapole du Sud, elle est une station balnéaire choyée par la population de Hô Chi Minh-Ville pour les week-ends. Outre les bains de mer, les touristes peuvent pratiquer différents sports tels que régate, surf... Et plus particulièrement, les visiteurs peuvent tenter leur chance au cynodrome Lam Son sis 15, rue Lê Loi, l’unique piste de courses de lévriers du Vietnam et de l’Asie du Sud-Est.
Les spectateurs sont bien sûr invités à choisir leur favori pour la course. |
Photo : Quang Châu/CVN |
Avec l’hippodrome Phu Tho de Hô Chi Minh-Ville, le cynodrome Lam Son est l’un des deux lieux où les paris dans les courses sont légaux au Vietnam.
La course de lévriers a été introduite au Vietnam en 2001 par la compagnie de loisirs SES-VN (Sports & Entertainment Services). Les chiens sont des Greyhounds, une race irlandaise d’une vigueur et d’une endurance remarquables. Ils courent très rapidement, à plus de 75 km/h, vitesse qui est atteinte en seulement trois secondes. Les Greyhounds ont été importés au Vietnam par Nguyên Ngoc My, un Vietnamien résidant en Australie et directeur général de la compagnie SES-VN. Actuellement, le cynodrome Lam Son compte environ 800 chiens.
Le ticket d’entrée coûte 40.000 dôngs. Les levrons, futurs chiens de course âgés de dix mois environ, vous accueillent dès l’entrée. Faisant un mètre au garrot, ils portent des dossards de différentes couleurs. Vous pouvez demander à l’entraîneur d’un levron de prendre quelques photos, le cas échéant en lui donnant une petite somme pour acheter quelque chose pour ce beau chien : viande de kangourou, bananes... Réservé et sensible de nature, le lévrier est doux et patient avec les enfants. Très fidèle à son maître, il est exclusif dans son amitié.
Dix courses par jour pour taquiner la chance
Les courses ont lieu habituellement le samedi de 19h30 à 22h30. Dix courses sont programmées, chacune d’elles étant disputée sur 450 m avec huit coureurs lancés à près de 60km/h derrière un lièvre artificiel. La distance entre le leurre et les chiens doit être faible afin de les motiver.
Les spectateurs sont bien sûr invités à choisir leur chien préféré. Pour cela, ils reçoivent un dépliant qui comprend toutes les informations détaillées sur chaque animal (santé, performances et dernière course). Ils peuvent aussi se baser sur divers critères : un bon lévrier tire une longue langue, transpire beaucoup, donne continuellement des coups de pattes sur la terre... Toutefois, il vous faut plus compter sur la chance pure que sur de telles considérations. Bref, l’on a dix minutes pour choisir son chien et parier à partir d’un minimum de 10.000 dôngs.
Accélérer la vitesse. |
Durant la course proprement dite, les spectateurs encouragent leur coureur, et le cynodrome bat son plein jusqu’à la fin de chacune de ces courses pour s’achever dans les cris de joie de ceux qui ont gagné et les regrets des perdants... Mais ce n’est pas grave, les spectateurs ont dix courses pour taquiner la chance. Vo Hông Khanh, de Hô Chi Minh-Ville, indique : «Je viens souvent à Vung Tàu avec mes amis pendant le week-end. Je me détends au cynodrome Lam Son, et aujourd’hui, j’ai gagné une somme assez rondelette pour inviter mes amis à goûter des fruits de mer».
Lors de la pause entre les courses, les spectateurs peuvent trouver de quoi à manger au restaurant du cynodrome ou observer les petits lévriers de quatre mois. Les spectateurs peuvent même en acheter un. Le cynodrome ferme ses portes vers 22h30. Les spectateurs quittent l’enceinte revigorés, heureux des trois heures passées à admirer ces athlètes à quatre pattes.
Minh Thu-Quang Châu/CVN