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Un gisement pétrolier près de Williston, Dakota du Nord (États-Unis). |
Un gisement pétrolier près de Williston, Dakota du Nord (États-Unis). |
Le baril de pétrole américain (WTI) pour livraison en octobre a conclu en hausse de 2,73% (+1,02 USD) à 38,28 USD contre 37,26 dollars lundi 14 septembre. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, coté à Londres, a fini à 40,63 contre 39,61 USD lundi, en hausse de 2,32% (+0,92 USD). Il est repassé ainsi au-dessus de la barre des 40 dollars pour la première fois depuis cinq séances.
Lundi 14 septembre, les deux cours de référence avaient terminé en légère baisse après avoir perdu plus de 6% la semaine dernière. Al Stanton, analyste de RBC, a souligné dans une note le soutien apporté par les données sur la production industrielle en Chine, "meilleures que prévu". Celle-ci a enregistré une hausse de 5,6% sur un an, après 4,8% en juillet et alors que les analystes de Bloomberg tablaient sur une hausse moins prononcée (+5,1%).
"Les espoirs autour d'un vaccin contre le COVID-19 et l'ouragan Sally", qui a contraint à l'arrêt une partie de la production de pétrole dans le Golfe du Mexique, "empêchent une nouvelle chute importante des prix du pétrole", a expliqué de son côté Tamas Varga, de PVM.
Les investisseurs restent cependant inquiets sur le niveau de la demande de pétrole brut, qui pèse sur les cours. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a abaissé mardi 15 septembre ses prévisions d'évolution de la demande pétrolière pour cette année en raison de la crise sanitaire, évoquant des perspectives encore plus "fragiles" pour le marché. Elle s'attend ainsi désormais à une chute annuelle de 8,4 millions de barils par jour (mbj) de la demande mondiale cette année, contre 8,1 mbj attendus dans le précédent rapport.
La veille, c'est l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui s'était montrée plus pessimiste en révisant en baisse de 0,4 mbj le niveau de la demande par rapport au mois d'août.
Toutefois, comme l'ont souligné les analystes de TD Securities, les prévisions de l'AIE ont aussi affirmé que les producteurs américains de gaz de schiste risquaient "d'avoir des difficultés à trouver des financements" pour les investissements nécessaires à une relance de la production.
"Cela va limiter leur croissance de production, peut-être de façon permanente", écrit Bart Melek de TD Securities, ce qui est de nature à faire monter les prix. Les membres de l'OPEP et leurs alliés se réunissent jeudi 17 septembre par visioconférence pour statuer sur leur accord en vigueur visant à réduire la production afin de maintenir les prix.
APS/VNA/CVN