Néanmoins, les experts assurent que les ouvrages édifiés, notamment les hauts édifices et les ponts dans les grandes villes comme Hanoi et Hô Chi Minh-Ville sont tous parasismiques.
D'après les spécialistes du secteur de la construction, les nouveaux édifices sont capables de résister à des tremblements de terre de magnitude 8 (selon l'échelle d'intensité macrosismique MSK-64 qui compte 12 degrés). "Un ensemble de critères dans la construction promulgué par le ministère de la Construction en 2006 exige que tous les ouvrages édifiés sur des zones à risque soient obligatoirement conçus aux normes parasismiques", a rappelé Nguyên Sinh Minh, directeur de l'Institut des sciences et des technologies et de l'économie de construction.
À Hanoi, un représentant du Service municipal de la construction a affirmé que les ouvrages examinés par ledit service avaient satisfaits aux normes parasismiques. "Ces constructions sont capables de résister aux séismes de magnitude 8", a-t-il assuré. Pour les hauts édifices comme Keangnam, le ministère de la Construction prend en charge la conception technique.
Située dans une région pouvant être sujette à un séisme de magnitude 8, Hanoi dispose de sa propre carte de répartition des régions à risque, ce qui permet aux investisseurs de calculer les normes parasismiques pour leurs ouvrages. Prochainement, "l'Institut des sciences et des technologies et de l'économie de construction achèvera la carte de répartition détaillée des régions pouvant être touchées par de telles secousses", a informé Nguyên Sinh Minh.
Hô Chi Minh-Ville prône la prudence
Malgré sa position hors de la région à haut risque, Hô Chi Minh-Ville peut elle aussi être touchée par les séismes, ont fait remarquer les experts. Dans la mégapole du Sud, "les séismes ne peuvent toutefois dépasser 5,5 degrés sur l'échelle de Richter", a affirmé le président de l'Association de l'immobilier de la ville, Lê Hoàng Châu. Donc, dans leur conception technique, les ouvrages incluent la capacité antisismique.
"Les ouvrages édifiés dans cette ville sont conçus pour résister à un séisme de magnitude 7. Et l'édifice Bitexco, de 64 étages, peut résister à un tremblement de terre de magnitude 8", a précisé Nguyên Van Hiêp, directeur adjoint du Service municipal de la construction.
Le tunnel de Thu Thiêm traversant le fleuve Sài Gon est un bon exemple. La conception technique de l'ouvrage lui permet de sortir sans dommage d'un séisme de magnitude 6. Entre 2006 et 2007, en révisant la conception technique du pont de Phu My enjambant le fleuve Sài Gon, Hô Chi Minh-Ville a demandé à l'investisseur de se conformer aux normes parasismiques pour qu'il soit capable de résister à un séisme de 7 sur l'échelle de Richter. "La ville a exigé de réaliser le projet des futures lignes de métro selon les normes antisismiques", a déclaré Lê Toàn, directeur chargé des transports du Service municipal des transports et des communications.
Néanmoins, les experts ont averti que les vieilles constructions, notamment dans les vieilles agglomérations dégradées, seraient dans l'incapacité de résister à un fort tremblement de terre.
Selon les prévisions des experts, la capitale vietnamienne pourrait affronter des tremblements de terres de 6,1-6,5 sur l'échelle de Richter. Dans le passé, en 1983, Hanoi a enregistré un séisme de magnitude 6. En mai 2008, elle a été touchée par la propagation des ondes d'un séisme survenu dans la province chinoise du Sichuan. La magnitude à Hanoi était de 3. Au Sud, en août 2002, un tremblement de terre de 4,8 sur l'échelle de Richter a eu lieu dans la province de Bà Ria-Vung Tàu, à 20 km de la ville de Vung Tàu. Des secousses ont été ressenties dans le chef-lieu de Bà Ria, le district de Tân Thành et la ville de Vung Tàu.
Linh Thao/CVN