Capture d'écran de l'article dans le journal allemand Frankfurter Rundschau (FR). |
Photo : Câm Sa/CVN |
L'article du journal allemand Frankfurter Rundschau (FR) (https://Ökozid-Vorwurf gegen Monsanto und Bayer: Gericht weist Klage wegen Agent Orange ab) souligne que les conséquences de ces toxines persistent au Vietnam. L'auteur de l'article, Stefan Brändle, a décrit Mme Trân Tô Nga, âgée de 79 ans, comme une femme d'apparence robuste mais souffrant de nombreuses maladies graves telles que cancer du sein, diabète de type II, hypertension artérielle, alpha thalassémie, maladie cardiaque...
Lorsqu'elle a été exposée à l'agent orange en 1966, elle ne connaissait pas l'effet fatal du produit chimique qui peut se transmettre aux générations suivantes. Mais lorsqu'elle a donné naissance à son premier enfant en 1969, la petite fille n'a vécu que 17 mois et est décédée des suites de problèmes respiratoires et cutanés. Ses deux autres filles sont toujours en vie mais ont une mauvaise santé, et une petite-fille de Mme Trân Tô Nga souffre de maladie cardiaque.
L'auteur a écrit que pendant 1961-1971, l'armée américaine a pulvérisé 80 millions de litres d'herbicides et de défoliants, dont 46 millions de litres d'agent orange produits par de nombreuses entreprises, dont le fabricant de produits chimiques américain Monsanto, qui fait maintenant partie du groupe Bayer, et ce afin de défolier des forêts entières et de traquer ainsi plus facilement les soldats vietnamiens.
L'agent orange, qui contient également de la dioxine extrêmement toxique et attaque directement le patrimoine génétique, a causé des centaines de milliers de morts et des millions de personnes malades au Vietnam. Aujourd'hui encore, dans la quatrième génération après la fin de la guerre, environ 6.000 bébés atteints de malformations et de maladies graves naissent chaque année au Vietnam, souligne l'article.
En 1984, les vétérans américains qui ont participé à la guerre du Vietnam ont reçu près de 180 millions de dollars de compensation. Cependant, les victimes vietnamiennes n'ont rien reçu. Mme Trân Tô Nga a donc intenté une action en justice à Evry, en France, où elle vit actuellement, contre 14 géants de la chimie tels que Monsanto ou Dow Chemical en 2004. La décision devrait être rendue le 10 mai.
Selon l'article, après ce jour, les accusés peuvent faire appel et ce serait un inconvénient pour Mme Trân Tô Nga, car les médecins ont déclaré que pour une personne de 79 ans, elle n'avait plus beaucoup de temps.
Cependant, Mme Trân Tô Nga n'est toujours pas découragée, car elle veut élargir le procès pour inclure l'infraction d'"écocide" - un crime contre la nature. L'Assemblée nationale française a inclus le terme dans sa nouvelle loi sur le climat début mai, a écrit l'article.
VNA/CVN