Les jeunes Hanoiens aiment se relaxer en proche banlieue. Photo : CTV/CVN |
Sur les réseaux sociaux, les forums créés par les jeunes sur lesquels ils s’invitent à aller se relaxer en banlieue sont légion. Ils ont même fondé l’association baptisée «Espace détente en banlieue». Une manière d’évacuer le stress accumulé dans la semaine, délaissant leur travail, le bruit et la poussière de la ville au profit du bon air de la campagne. Un bon moyen de recharger les batteries, à moindre coût qui plus est.
«Auparavant, pour me ressourcer, je m’organisais un voyage loin de la capitale. Mais cette année, je suis trop occupée au travail pour me permettre ce genre de caprice, et il m’est impossible de m’absenter ne serait-ce que quelques jours», exprime Vu Viêt Anh, domiciliée à Thanh Tri. Alors, le week-end elle et ses amis enfourchent leurs +motorbikes+ direction la banlieue. Puis, ils s’arrêtent à la vue d’un endroit sympa. «Pendant que l’un lit un bouquin, l’autre pêche ou dessine... On bavarde de tout et de rien, c’est cool !», raconte-t-elle.
De son côté, Duc Viêt, étudiant en dernière année d’une université à Hanoi, partage : «Ces excursions nous permettent de renforcer notre complicité». Aujourd’hui, son groupe se rend sur les berges sablonneuses du fleuve Rouge - les lais -, découvertes en cette saison sèche. À tout juste 6 km du centre-ville, le contraste est saisissant. Là-bas, il y a des roseaux et un champ de roches que les jeunes appellent «le champ des roches d’amour», très fréquenté par les couples pour les photos de mariage.
Dès 08h00 le dimanche, les jeunes affluent ici. Ils courent, s’amusent, bavardent. D’autres lisent ou viennent réviser leurs cours dans un cadre reposant.
Vân Hà, amie de classe de Duc Viêt : «J’ai emmené des livres aujourd’hui pour apprendre. Et puis je discuterai avec mes amis». Quand elle est stressée, elle s’y rend toute seule et se met à crier dans le vent : «Cela fait un bien fou !», confie-t-elle, amusée.
Mme Minh, qui vend du thé dans les parages, dit que depuis deux ans, les jeunes viennent ici nombreux, surtout les week-ends et jours fériés. Des groupes viennent vers 18h00 pour y faire un feu de joie et contempler la lune.
L’ancien village de Duong Lâm est un des lieux préférés des jeunes Hanoiens. |
Les lais du fleuve Rouge ne sont pas le seul point de rendez-vous de la jeunesse hanoïenne. Le village de Duong Lâm, l’église ruinée de Ba Vi et le jardin floral Bach Nhât sont aussi des adresses de choix.
De toute manière, l’important est de trouver un «coin pépère», pas trop loin, histoire de pouvoir faire l’aller-retour dans la journée, et pas cher.
«J’ai besoin de trouver de nouvelles sources d’inspiration pour mes œuvres. Le week-end, avec mes amis, nous partons dans ce but, raconte Viêt Hai, étudiant de l’Université des beaux-arts. Une fois, nous sommes allés à l’église de Ba Vi dans le parc national du même nom, à 50 km du centre-ville. Cet endroit, où la jungle a repris ses droits sur les bâtiments laissés à l’abandon, est vraiment particulier. L’ambiance qui s’en dégage est unique. J’ai fais un tableau en seulement trois heures qui a ensuite remporté deux prix».
Alors qu’une partie de la jeunesse semble «empêtrée» dans la modernité et son rythme effréné, il y a les autres : ceux qui cherchent de «nouvelles terres» pour réapprendre à «vivre lentement». Le couple Diêu Hanh et Tiên Anh vont souvent à l’ancien village de Duong Lâm, délaissant les cafés habituels de la capitale. «Nous en avions marre du bruit qui règne autour des cafés ou des cinémas au centre-ville. Nous voulions un endroit tranquille avec beaucoup de verdure et du vent. C’est chose faite !», explique Hai.
Ces petites excursions en banlieue sont de plus en plus populaires chez les citadins, qui peuvent se relaxer, se ressourcer et chercher de nouvelles sources d’inspiration pour leur travail, le tout sans se ruiner.
Et vous, que comptez-vous faire ce week-end ?
Hà Minh/CVN