>>L'AESA suspend les vols en Europe des Boeing 737 Max 8 et Max 9
Un Bœing 737 MAX. |
Cependant, en octobre prochain, la compagnie low cost Vietjet Air devra recevoir un B737 MAX, le premier selon un contrat signé avec le constructeur américain portant sur 100 avions, a indiqué Vo Huy Cuong, ajoutant que le processus d’évaluation et d’autorisation au Vietnam n’avait pas encore commencé puisque les dossiers n’étaient pas encore suffisants. "Même si Bœing et Vietjet Air déposent maintenant tous les dossiers nécessaires, l’Autorité de l’aviation civile du Vietnam suspendra le processus d’évaluation et d’autorisation pour attendre les résultats de l’enquête sur les causes du crash d’un 737 MAX d’Éthiopian Airlines", a-t-il affirmé.
Vo Huy Cuong a indiqué que la durée de suspension était indéterminée et que la CAAV avait parlé à la compagnie aérienne Vietjet Air de ce problème. "L’enquête sur le crash du vol ET302 d’Éthiopian Airlines se poursuit. Si la Federal aviation administration (FAA - un des régulateurs du transport aérien américain) conclusait que l’accident était lié à la sûreté de l’avion et qu’il était nécessaire de mettre fin à l’exploitation, le Vietnam n’aurait aucune raison pour autoriser ces avions", a-t-il souligné.
Un 737 MAX 8 de la compagnie Éthiopian Airlines s’est écrasé dimanche 10 mars au sud-est d’Addis Abeba peu après le décollage, tuant les 157 passagers et membres d’équipage, quatre mois après un accident similaire d’un appareil de Lion Air en Indonésie qui avait fait 189 morts.
Deux jours après le crash, l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA) a décidé mardi 12 mars de fermer l’espace aérien européen aux Bœing 737 MAX 8 et 9, a-t-elle annoncé sur son site. Plus tôt dans la journée, la France avait annoncé sa décision d’interdire tous les Boeing 737 MAX dans son espace aérien. "Compte tenu des circonstances de l’accident en Éthiopie, les autorités françaises ont pris la décision, à titre conservatoire, d’interdire tout vol commercial effectué sur un Boeing 737 MAX à destination, au départ ou survolant le territoire français", avait indiqué la DGAC dans un communiqué.
Une décision prise également par d’autres pays comme l’Australie ou Singapour. Certains états, eux ont pris la décision de clouer les appareils de ce modèle au sol, en attendant d’avoir plus d’informations de Bœing. Parmi eux, l’Inde, la Chine, l’Indonésie, la République de Corée, Oman et la Mongolie, qui n’en a qu’un, ont décidé d’immobiliser tous les avions de ce type.
VNA/CVN