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>>Mondial-2018/Qualifs : les Bleus chassent les fantômes et se relancent
L'équipe de France à l'entraînement à Amsterdam, le 9 octobre à la veille du match contre les Pays-Bas. |
Le dénouement du groupe A de la zone Europe n'interviendra qu'en octobre 2017, mais ce déplacement fait office de premier tournant pour deux formations qui possèdent le même nombre de points (4) après deux journées.
Tenus en échec au Belarus (0-0) en septembre, les Bleus, portés par le duo Griezmann-Gameiro, ont rectifié le tir vendredi au Stade de France contre de faibles Bulgares (4-1). Mais leur opposant sera cette fois d'un tout autre calibre, même si les Bataves sont en pleine reconstruction après avoir réussi l'exploit de manquer le premier Euro élargi à 24 nations.
Prendre ses distances
Didier Deschamps a beau avoir déclaré dimanche 9 octobre que ce voyage chez les Oranje était "important mais pas décisif", un succès placerait tout de même ses troupes dans une position très confortable pour le gain de la poule et donc du billet direct pour la Coupe du monde.
Didier Deschamps face aux reporters à Amsterdam, le 9 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Si les vice-champions d'Europe veulent s'éviter un suspense haletant jusqu'au bout et se montrer dignes de leur nouveau statut, ils ont tout intérêt à prendre leurs distances avec leur rival avant de recevoir le 11 novembre la Suède, qui fait elle plutôt office d'outsider pour le moment.
Le niveau de la Bulgarie oblige à relativiser la démonstration française de vendredi mais le sélectionneur a de quoi se rendre aux Pays-Bas avec optimisme, près de sept mois après s'être imposé à l'ArenA d'Amsterdam en amical (3-2, le 25 mars).
Si l'on excepte le petit accident au Belarus, les Bleus de Deschamps surfent toujours sur la dynamique de l'Euro et ils se sont surtout découverts une nouvelle arme offensive avec l'association entre Antoine Griezmann et Kevin Gameiro.
Le milieu des Bleus, Paul Pogba, en demi-teinte contre la Bulgarie pour le Mondial-2018, le 7 octobre au Stade de France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Orphelin d'Olivier Giroud, son compère attitré lors du Championnat d'Europe, "Grizou" a trouvé en Gameiro, son coéquipier désormais à l'Atletico Madrid, un partenaire tout aussi précieux. Impliquée vendredi 7 octobre sur trois des quatre buts français (doublé pour Gameiro, une réalisation et une passe décisive pour Griezmann), la nouvelle "2G" des Tricolores devrait naturellement être reconduite. Pour Gameiro, c'est une belle opportunité d'éloigner encore un peu plus la concurrence en attaque et de prendre date pour les échéances futures.
Pogba doit une revanche
Deschamps est en revanche encore resté sur sa faim concernant Paul Pogba et l'a fait, pour une fois, savoir publiquement. "Il peut et doit mieux faire", a-t-il lâché en forme d'avertissement au coup de sifflet final vendredi 7 octobre. C'est peu dire donc que le joueur le plus cher du monde, transféré cet été de la Juventus Turin à Manchester United contre la somme record de 105 millions d'euros, est fermement attendu et qu'il doit enfin se montrer à la hauteur de son immense talent.
Pour l'instant, c'est Griezmann qui porte et guide les Bleus, alors que Pogba cherche toujours ses repères en équipe nationale malgré quelques fulgurances trop passagères. Les grands matches sont faits pour les grands joueurs : le choc aux Pays-Bas, privés de Wesley Sneijder et d'Arjen Robben, est justement une occasion en or pour le milieu des Red Devils de marquer les esprits et de faire taire les critiques sur son impact et son influence trop légers en bleu.
Son capitaine Hugo Lloris lui a en tout cas manifesté son soutien dimanche en conférence de presse : "Pas mal de joueurs concernés par l'Euro ont des difficultés physiques. Il doit en plus assumer un transfert record. Mais il a beaucoup de qualités et de talent. C'est pour ça qu'on est exigeant avec lui."
Entre enjeu collectif et individuel, c'est bel et bien le premier gros test que va passer l'équipe de France depuis la finale perdue de l'Euro.