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La joie des joueurs de l'équipe de France après le 2e but de Kevin Gameiro (N.9) contre la Bulgarie au Stade de France, le 7 octobre 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'espace de quelques minutes, le public du SDF a cru revivre le cauchemar de 1993 et cette défaite cruelle au Parc des Princes (2-1) qui avait privé les Bleus de la Coupe du monde 1994. Comme il y a 23 ans avec le fameux Emil Kostadinov de sinistre mémoire, c'est un No7 qui a glacé d'effroi les supporteurs français en ouvrant le score sur penalty dès la 6e minute après une faute de Bacary Sagna.
Mais cette frayeur aura été de courte durée pour les troupes de Didier Deschamps qui ont mis un point d'honneur à ne pas gâcher leurs retrouvailles avec l'enceinte de St-Denis, trois mois après la finale perdue de l'Euro contre le Portugal (1-0 a.p.).
Kevin Gameiro (23e, 59e), Dimitri Payet (26e) puis Antoine Griezmann (38e) ont rapidement rétabli la hiérarchie, évitant ainsi une humiliation aux Bleus face à la 74e nation au classement Fifa.
Gameiro marque des points
Après une première sortie manquée en septembre, un nouveau faux-pas aurait grandement compliqué la tâche des Français sur la route de la Russie et aurait fait désordre pour des tout frais vice-champions d'Europe. Les voilà au contraire remis dans le sens de la marche avant de se rendre aux Pays-Bas, l'adversaire le plus coriace du groupe A.
Même si ce succès doit être relativisé en raison de la faiblesse de l'opposant, pénible vainqueur du Luxembourg (4-3) le mois dernier, il a le mérite de maintenir intacte la dynamique qui porte les Bleus malgré la désillusion de la finale du Championnat d'Europe.
Sans Olivier Giroud, touché au gros orteil, Deschamps avait pourtant été obligé de revoir une partie de son animation offensive en lançant Kevin Gameiro, dont la dernière titularisation remontait au 11 novembre 2011. Nouveau partenaire à l'Atletico Madrid de Griezmann, avec qui il a déjà trouvé ses repères en club, l'ancien Parisien n'a pas laissé passer l'occasion de marquer des points avec son doublé, donnant raison au sélectionneur d'avoir misé sur lui.
"Grizou" (14e but en 37 sélections), l'atout-maître des Bleus, avait trouvé en Giroud son compère idéal en équipe de France durant l'Euro. Il n'a rien perdu au change avec Gameiro, auteur de ses 2e et 3e réalisations en 10 capes.
Pogba toujours en débat
Si le débat autour de Paul Pogba, joueur le plus cher du monde (105 millions d'euros) mais encore à côté de ses pompes en première période, risque de se poursuivre, les Tricolores n'avaient de toutes façons pas grand chose à craindre des Bulgares, dont le dernier fait d'armes remonte justement à la Coupe du monde 1994 (demi-finales).
Le duo Griezmann-Gameiro s'en est donc donné à cœur joie, profitant des largesses d'une défense trompée à trois reprises par les Luxembourgeois et l'addition aurait même pu être encore plus lourde sans un poteau trouvé par Blaise Matuidi sur un service en or de Dimitri Payet (77e).
Sorti à la 72e minute, Gameiro a en tout cas pris date pour le choc de la poule dans à peine trois jours à Amsterdam. Alors que Giroud est en souffrance à Arsenal, entre blessure et un statut de remplaçant, et que le sort de Karim Benzema dépend toujours des suites judiciaires de l'affaire de la sex-tape, pour laquelle il a été mis en examen, l'ex-Parisien peut s'installer pour de bon s'il récidive aux Pays-Bas, ce qui permettrait aux Bleus de prendre sérieusement leurs aises dans la course a Mondial-2018.