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L'ensemble des barrages miniers conçus comme celui de Brumadinho, dont la rupture a causé une tragédie qui a endeuillé le Brésil, devront être totalement démantelés d'ici à 2023, a annoncé lundi 18 février l'Agence nationale des mines (ANM). Cette mesure affecte 84 barrages construits selon une technique consistant à faire augmenter leur hauteur au fur et à mesure que les résidus miniers s'accumulent. D'après l'ANM, 43 de ces structures sont considérées comme étant à "haut risque". La moitié des barrages de ce type ne sont plus actifs, ce qui signifie qu'ils ne reçoivent pas de nouveaux déchets, mais contiennent toujours des tonnes de résidus stockés par le passé. Ces résidus devront être retirés d'ici au 15 août 2021 et les barrages qui en reçoivent toujours devront être totalement démantelés avant août 2023. "Ce modèle de construction permettait l'édification de barrages à moindre coût pour les entrepreneurs. Mais des accidents ont remis en cause l'efficacité de cette méthode de construction et la stabilité réelle de ces barrages", a expliqué l'ANM. Le 25 janvier, la rupture d'un barrage de ce type appartenant au géant minier Vale à Brumadinho, dans l'État du Minas Gerais (Sud-Est), a fait 169 morts et 141 personnes sont toujours portées disparues. À 160 km de là, à Mariana, un autre barrage similaire avait également cédé en novembre 2015, faisant 19 morts et causant un désastre environnemental sans précédent au Brésil.
AFP/VNA/CVN