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Iceberg près de Kulusuk, au Groenland, le 17 août 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au total, ces conflits d'intérêt concernent 80% des administrateurs, soit 50 sur les 64 des 5 grandes banques du pays à savoir Barclays, HSBC, NatWest, Lloyds et Standard Chartered, selon un communiqué.
DeSmog estime que ces administrateurs ont des liens étroits, soit actuellement, soit dans le passé, avec les industries les plus polluantes ou leur soutien financier, que ce soit comme administrateurs, conseillers ou salariés. Pour l'étude, cet état de fait pourrait être un obstacle à toute action majeure face à a crise climatique. Un quart des administrateurs des banques ont même ou ont eu des liens directs avec le secteur des énergies fossiles.
Chez Barclays, Tushar Morzaria est également administrateur du groupe pétrolier BP. Pour HSBC, Jose Antonio Meade est membre du conseil d'administration de la société mexicaine Kuribrena qui est impliquée dans l'exploration pétrolière. Au sein de Lloyds, James Lupton détient des actions du pétrolier Shell et du groupe minier Rio Tinto. De même, certains sont liés à l'industrie aérienne.
Le président du conseil d'administration de NatWest, Howard Davies, a présidé une commission qui a soutenu le projet décrié de troisième piste de l'aéroport londonien d'Heathrow. Enfin, la moitié des administrateurs de banques britanniques sont très proches d'autres banques connues pour soutenir l'industrie polluante comme les américaines Citigroup, Goldman Sachs, Morgan Stanley et JPMorgan ou la suisse UBS. "Ces individus on passé leur carrière immergés dans les normes et l'idéologie de ces industries à fortes émissions carbones. Il est à craindre que de telles expériences les rendent complaisants avec les organisations qui alimentent la crise climatique", souligne Rachel Sherrington, chez DeSmog.Des rapports d'ONG soulignaient récemment que des banques britanniques continuaient à financer des projets très polluants en dépit de leurs engagements à respecter les accords de Paris sur le climat. HSBC et Barclays font toutefois face à la pression de certains actionnaires qui vont soumettre lors des prochaines assemblées générales des résolutions pour les forcer à arrêter le financement des énergies fossiles.
APS/VNA/CVN