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L'artiste italien Gilbert Prousch (droite) et le britannique George Passmore posent devant un tableau intitulé Boots 2019, lors de l'ouverture de leur lieu d'exposition à Londres, le 24 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Situé non loin de leur maison et studio dans l'ancien quartier ouvrier de Spitafields, dans l'est de la capitale britannique, le bâtiment du XIXe siècle reconverti s'étend au total sur 280 m2 sur trois niveaux, niché au fond d'une cour pavée. Il accueillera une à deux expositions chaque année.
Pour son ouverture, le Gilbert & George Centre expose, pour la première fois à Londres, les "Paradisical Pictures", mettant en scène le duo entre fruits, fleurs et végétation.
Les lieux sont ouverts gratuitement au public, conformément à l'attachement de Gilbert et George, qui arborent inlassablement costumes en tweed et mines impassibles, au principe de l'art pour tous.
"Vous n'avez pas besoin d'être un spécialiste, vous n'avez pas besoin d'être riche, vous pouvez être pauvre ou tout ce que vous voulez, pour comprendre notre art", explique Gilbert dans une vidéo de présentation, naturellement à deux voix.
"Il était très important que ce soit un espace humain, nous n'aimons pas les galeries et musées minimalistes de manière agressive", relève George.
"On veut faire partie de la vie, c'est aussi pour qu'on puisse vivre pour toujours, car tout le monde veut vivre pour toujours", poursuit-il. "Nous vieillissons mais nous vivons pour toujours", complète Gilbert.
Gilbert Prousch, 79 ans, et George Passmore, 81 ans, se sont rencontrés en 1967 à la Saint Martin's School of Arts, et sont depuis inséparables, formant en quelque sorte un seul artiste à eux deux.
Leur art est basé sur la mise en scène de leurs personnes dans des photographies retravaillées où ils apparaissent souvent nus, en costumes aux couleurs du drapeau britannique, à côtés d'étrons, de petites annonces gay, le tout magnifié par des couleurs sursaturées et tape-à-l'oeil.
AFP/VNA/CVN