Cette armoire est devenue la fierté des habitants de Go Công. Dans le quartier d’Ông Non, commune de Tân Trung, district de Go Công, 500 familles vivent de la menuiserie, avec comme produit phare et emblématique la fameuse armoire de culte.
Des armoiresde culte de Go Công. |
«Mon mari et moi produisons cette armoire depuis plus de 20 ans. Venu du Nord, le père de nos grands-parents s’est installé dans la commune de Tân Trung. Il a appris ce métier et l’a transmis à ses enfants, qui eux-mêmes l’ont transmis aux leurs. Presque toute notre famille vit de ce métier», a confié Nguyên Thi Ngoc Bich, 41 ans, propriétaire de la menuiserie Nghia Thuân.
Des caractéristiques particulières
À l’origine, une armoire de culte était caractérisée par trois piliers et deux faces. Plus tard, grâce à la taille mécanisée, les menuisiers ont réussi à passer de trois à six, puis à neuf et même à 25, à la demande des clients.
Une armoire modèle fait souvent 1,5 m de haut 1,39 m de long. Mais ces dimensions peuvent être adaptées selon le budget des clients. Il est toutefois important que les deux portes s’ouvrent par les côtés. Outre sa silhouette harmonieuse, l’armoire Go Công se distingue par ses nombreuses décorations en nacre, inspirées d’histoires populaires, de contes et légendes, de scènes rurales bucoliques. Les bois principalement utilisés sont l’ébène (gỗ mun), l’Afzelia xylocarpa (gõ đỏ), le Dalbergia oliveri (cẩm lai), le Lagerstroemia calyculata (thao lao) et le Xylia xylocarpa (căm xe). Une armoire en ébène et gravée de nacre rouge peut coûter des centaines de millions de dôngs.
Selon Lê Thi Ngoc Dung, propriétaire de la menuiserie Sau Vu, la nacre compte pour moitié dans le prix de l’armoire. Les clients décident eux-mêmes de la qualité du nacre et des différents motifs. Chaque année, le 13e jour du 6e mois lunaire et le 20e jour du 12e, le chemin menant à la commune de Tân Trung s’anime. Tous les menuisiers du village expriment leur hommage aux ancêtres qui ont su créer, développer et transmettre ce métier, qui leur permet de ressentir ce sentiment de fierté du travail bien accompli.
Texte et photo :Truong Giang/CVN