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Les aéroports de Paris se préparent dimanche au contrôle à partir de minuit des départs vers les pays extérieurs à l'Union européenne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi soir 29 janvier l'interdiction de toute entrée en France ou sortie du territoire national en provenance ou à destination d'un pays situé hors de l'UE. Avec ce nouveau serrage de vis sanitaire, le gouvernement espère freiner la propagation de l'épidémie de COVID-19 et ainsi éviter un nouveau confinement.
"Ce qui va changer concrètement, c'est le contrôle des passagers au départ. Les gens ne pourront pas partir pour des voyages d'agrément, par exemple vers Punta Cana (République dominicaine, ndlr), les Antilles ou aller en famille en Afrique", a déclaré une source aéroportuaire.
"Tous les départs vers les grands vols internationaux vont être contrôlés. Il ne restera plus beaucoup de personnes, seules celles qui ont quelque chose d'urgent", a ajouté cette source, en précisant que ces règles entreront en application dimanche à minuit. Les premiers vols concernés décolleront au petit matin lundi.
Les passagers souhaitant quitter l'Union européenne depuis la France devront se munir d'une attestation certifiant que leur déplacement répond à un motif impérieux, qui peut être familial, sanitaire ou professionnel. Des documents supplémentaires peuvent être demandés pour prouver ce motif.
La vérification s'effectuera selon un double rideau : "il y aura des contrôles de la part des compagnies aériennes, doublés de contrôles de la police aux frontières", a indiqué une autre source aéroportuaire.
Les transporteurs aériens ne pourront pas enregistrer un passager si celui-ci n'est pas muni de son attestation de déplacement. Du côté d'Air France, ces nouvelles mesures sont mises en œuvre depuis dimanche et les clients en ont été informés.
"En coordination avec les autorités, les personnels de la compagnie ou ses représentants en aéroport s'assurent que les passagers disposent de tous les documents requis par la nouvelle réglementation", a déclaré la compagnie aérienne dans un communiqué transmis.
En restreignant les déplacements internationaux, les autorités françaises espèrent empêcher des contaminations supplémentaires mais aussi limiter la circulation de nouveaux variants du virus, susceptibles d'aggraver la pandémie.
Malgré le décrochage du trafic aérien mondial, "Roissy et Orly représentent encore à peu près un million de passagers par mois, donc ça peut avoir un impact sur l'épidémie", a estimé la première source aéroportuaire.
À compter de mardi 2 février, un motif impérieux sera aussi nécessaire pour se rendre en Guadeloupe et en Martinique. Un premier cas de variant anglais du COVID-19 a été découvert cette semaine en Martinique, a annoncé l'Agence régionale de santé.
AFP/VNA/CVN