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Les parents des rappeurs Bigflo & Oli vont chercher la récompense de leurs fils aux Victoires de la musique, le 8 février. |
Merci papa, merci maman
La musique est une affaire de famille pour Bigflo & Oli: après leur avoir rendu hommage en chanson, les deux frères ont envoyé leurs parents chercher leur première récompense de la soirée sur scène.
Une séquence émouvante où leur mère s'est souvenue "des concerts privés" de ses rappeurs de fils dans son salon. "Aujourd'hui, je les partage avec beaucoup de monde et je les remercie".
Béret vissé sur la tête, Fabian, leur père, connu du grand public grâce au clip "Papa", a réchauffé l'ambiance en saluant les intermittents du spectacle, comme lui. "À moi aussi on me disait +rentrez chez vous+, moi je préfère rester chez moi", a lancé le chanteur de salsa, d'origine argentine, en référence à la chanson interprétée par ses fils.
La Victoire du fair-play pour Damso
On reproche souvent aux Victoires d'oublier les gens de l'ombre: paroliers, arrangeurs, musiciens de studio ou ingénieurs du son...Le rappeur belge Damso s'est distingué au moment de recevoir sa Victoire en rendant un hommage appuyé aux beatmakers, ceux qui composent les instrumentaux sur lesquels les rappeurs posent leurs textes.
"Je remercie des gens qu'on ne remercie pas beaucoup, les beatmakers, parce que sans eux, il n'y a pas de rap, pas de musique, il y a rien... Et j'espère qu'un jour ils seront reconnus à leur juste valeur", a-t-il lancé.
Un message reçu 5 sur 5 par d'autres artistes à l'instar d'Edith Fambuena. Celle qui a retravaillé tous les morceaux de l'album posthume d'Alain Bashung, récompensé un peu plus tard dans la soirée, a pris soin, elle aussi, de citer les auteurs du disque. Tout comme Orelsan qui a pris un malin plaisir à citer tous ceux qui sont à l'oeuvre sur sa tournée.
Le chanteur de Shaka Ponk, Frah, pendant les Victoires de la musique, le 8 février. |
Arthur, Izïa et Jacques
L'aîné et la cadette de Jacques Higelin ont honoré la mémoire de leur père disparu le 6 avril 2018, en interprétant "Je ne peux plus dire je t'aime", issu de l'album "...Caviar pour les autres" paru en 1979.
Une prestation pleine d'émotion et de justesse, comme un avant-goût de la soirée hommage qu'Arthur H et Izïa vont proposer au prochain Printemps de Bourges, avec leur frère Kên.
Avant eux, la cérémonie avait débuté avec les notes de Michel Legrand, suivi d'un autre hommage, rendu à Charles Aznavour par Jeanne Added, Clara Luciani et Camélia Jordana qui ont chanté "For me, formidable".
La fin du monde
Au moment où ils s'apprêtent à interpréter "Killing Hallelujah", les Shaka Ponk prétextent un "problème technique" pour délivrer un message en faveur de l'écologie et mettent en garde contre... "la fin du monde".
"On est désolé, on ne va pas vraiment pouvoir faire le morceau tel qu'on l'avait prévu", prévient le leader Frah. "Ne vous inquiétez pas, c'est pas grave. C'est un peu embêtant. C'est juste la fin du monde. Alors rassurez-vous, ce n'est pas la fin du monde ce soir. C'est la fin du monde demain", poursuit-il, sans que l'animatrice Daphné Burki puisse reprendre la parole.
"Alors peut-être qu'en disant toutes ces choses, on va lâcher un petit malaise. Peut-être qu'on va passer pour des cons. Peut-être qu'on va torpiller notre carrière ce soir en direct sur France 2. Et ben c'est pas grave, parce qu'on est tous des cons. Et c'est parce qu'on est tous des cons, que c'est la fin du monde", insiste-t-il.
"On a tous le pouvoir de changer la fin du monde. Il existe des dizaines et des dizaines de comportements faciles à adopter. Polluer, c’est un grand jeu d’adulte. Mais ne plus polluer, c’est un jeu d’enfants", a conclu celui qui a lancé avec son groupe le collectif "The Freaks" qui rassemble des artistes "autour de gestes simples et efficaces pour limiter notre impact sur la planète".