>>Dengue : des habitants placés en vigilance rouge à Hô Chi Minh-Ville
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| Désinfection contre les moustiques à An Giang (Sud). |
| Photo : VNA/CVN |
Lors de la conférence, le Dr Luong Chân Quang, Institut Pasteur de Hô Chi Minh-Ville, a déclaré que depuis le début de l'année, la région du Sud a enregistré 39.317 cas de dengue hospitalisés, dont 1.193 cas graves et 36 décès. Par rapport à la même période en 2021, le nombre de cas de dengue a presque doublé. En particulier, il a augmenté rapidement au cours des quatre dernières semaines, représentant près de 50% des cas et 45% du total des décès depuis le début de l'année. Les localités avec le plus grand nombre de cas sont Hô Chi Minh-Ville, Binh Duong, An Giang et Dông Nai. Ces localités comptent d’ailleurs un nombre élevé de décès ; 8 à Hô Chi Minh-Ville, 8 à Binh Duong, 5 à Dông Nai et 5 à Tay Ninh.
Selon le Dr Luong Chân Quang, à l'heure actuelle, les localités manquent de financement notamment en termes de prévention et contrôle des épidémies, ainsi que de personnel, de solutés pour perfusion à haut poids moléculaire pour le traitement de la dengue ou encore de produits chimiques de pulvérisation contre les moustiques. En outre, les patients se rendent souvent dans des établissements médicaux privés, de sorte que les informations sur ces cas ne sont pas mises à jour sur le système de santé. Ce dernier ne pouvant ainsi pas identifier rapidement les foyers épidémiques, le risque d’une large propagation de cette maladie est à craindre. Le Dr Quang prédit que, dans les temps à venir, l'épidémie de dengue continuera d'augmenter et que le nombre de décès continuera également d'augmenter si aucune solution de prévention n’est trouvée à temps.
Lutte active contre la dengue
Hô Chi Minh-ville est la localité ayant enregistré le plus grand nombre de cas de dengue dans le Sud depuis le début de l’année, à savoir plus de 12.000, soit une augmentation de plus de 60% sur la même période, dont 8 décès. Le docteur Nguyên Huu Hung, directeur adjoint du Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville, a reconnu qu'au cours des deux dernières années, la localité a dû concentrer tous ses efforts sur la prévention de l'épidémie de COVID-19. De plus, dans certaines localités nombreux sont les personnels médicaux qui ont quitté leur emploi. Les nouveaux remplaçants ne possèdent généralement pas assez de connaissances ou n’ont pas l’expérience requise en termes de prévention des épidémies. Au demeurant, la sanction des infractions administratives pour les cas de propagation de maladies conformément au décret 117 du gouvernement dans les localités reste encore faible et insignifiante.
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| Des hospitalisations suite à des cas de dengue en augmentation lors de la saison des pluies. |
| Photo : Quang Châu/CVN |
Faisant part de la même difficulté, un représentant du Service de la santé de la province de Binh Duong a déclaré que le manque de personnel dans les postes de santé est également à l'origine de la flambée des cas de dengue dans la province. Selon ce représentant, au cours du premier trimestre de 2022, près de 300 employés de santé ont démissionné. Actuellement cette localité a besoin de remplir plus de 550 postes dans le secteur médical. Bien qu'elle ait également mis en place de nombreuses mesures de prévention et de contrôle des épidémies depuis le début de l'année, Binh Duong a enregistré 4.200 cas de dengue, soit une augmentation de plus de 10% par rapport à la même période en 2021, dont 8 décès. Notamment, le nombre de patients pédiatriques représente près de 44% du nombre total de cas dans la province.
Constatant les difficultés des localités dans la prévention et le contrôle des épidémies, Nguyên Thi Liên Huong, vice-ministre de la Santé, a indiqué que dans ce contexte compliqué post COVID-19, le secteur local de la santé est tenu de fournir davantage d'efforts pour surmonter les difficultés et accomplir les tâches assignées. Tout d'abord, il doit élaborer activement des plans de prévention et de contrôle de la dengue et conseiller les autorités des comités populaires locaux. La prévention et le contrôle doivent se concentrer sur des activités primordiales telles que la communication, l’assainissement de l'environnement, la surveillance des foyers épidémiques, la destruction des réservoirs d’eau ayant des larves, et l'élimination des points à risque ainsi qu’une augmentation des inspections. Enfin, dernier point et non des moindres, il est nécessaire de former des personnels médicaux qualifiés pour traiter rapidement les cas de dengue.