L'envoyé de l'ONU alerte sur un débordement potentiel du conflit israélo-palestinien en Syrie

L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a averti lundi 30 octobre que le conflit israélo-palestinien avait déjà commencé à déborder en Syrie.

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L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a averti le 30 octobre que le conflit israélo-palestinien avait déjà commencé à déborder en Syrie.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Depuis mars 2020, le conflit syrien est enlisé dans une impasse stratégique caractérisée par des lignes de front statiques, des violences persistantes et des escalades sporadiques, avec des autorités de facto qui s'efforcent de consolider leur contrôle et cinq armées étrangères présentes et actives sur le territoire syrien, a-t-il déclaré au Conseil de sécurité.

"Je préviens cependant depuis longtemps que ce statu quo expose la Syrie à un risque de dérive vers une fragmentation accrue et prolongée, et qu'il comporte des risques d'escalade absolument effrayants. Mes avertissements se sont renforcés cette année à mesure que nous assistions à une instabilité et à une violence croissantes, encore exacerbées par l'absence d'un processus politique significatif. Aujourd'hui, je tire la sonnette d'alarme, car la situation est maintenant à son niveau le plus dangereux depuis longtemps", a-t-il indiqué.

En plus de la violence émanant du conflit syrien lui-même, le peuple syrien est maintenant confronté à la perspective terrifiante d'une escalade potentiellement plus large compte tenu des développements alarmants en Israël, dans les territoires palestiniens occupés et dans la région, a-t-il expliqué.

"Le débordement (du conflit) en Syrie n'est pas qu'un risque, il a déjà commencé", a-t-il ajouté.

Des frappes aériennes attribuées à Israël ont touché les aéroports d'Alep et de Damas à plusieurs reprises au cours du mois dernier. L'armée israélienne a en outre annoncé avoir répondu par des tirs d'artillerie et des frappes aériennes à ce qu'elle a décrit comme des tirs provenant de Syrie, qui ont visé le plateau du Golan syrien occupé par Israël. Le gouvernement syrien affirme que certains de ses soldats ont été tués et blessés lors de ces frappes, de même que plusieurs travailleurs civils lors des frappes contre ses aéroports, a déclaré M. Pedersen.

Les États-Unis affirment quant à eux que leurs forces ont été confrontées à de multiples attaques lancées par des groupes qu'ils considèrent comme soutenus par l'Iran, notamment sur le territoire syrien. La semaine dernière, les États-Unis ont conduit des frappes contre des installations en Syrie, affirmant qu'elles étaient utilisées par les Gardiens de la révolution islamique d'Iran et les groupes qu'ils soutiennent. D'autres échanges de tirs ont encore été signalés lundi.

"Alors que la région dans son ensemble se trouve dans la situation la plus dangereuse et la plus tendue qu'elle ait connue depuis très longtemps, de l'huile est encore jetée sur une poudrière qui commençait déjà à s'enflammer. Même avant les derniers développements régionaux, la Syrie était en proie à la pire poussée de violence depuis plus de trois ans", a indiqué M. Pedersen.

Xinhua/VNA/CVN

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