L'enseignement de l’histoire au secondaire du second degré fait des vagues

Optionnelle pour le ministère de l’Éducation et de la Formation, obligatoire pour la Commission de la culture et de l’éducation de l’Assemblée nationale, la question d’enseignement de l’histoire au niveau secondaire du second degré continue de faire des vagues dans l’opinion publique.

>>L’enseignement optionnel de l’histoire au secondaire du second degré fait débat

L'historien Duong Trung Quôc.
Photo : VNA/CVN

"En effet, la discipline est entrée en novembre 2015 dans l’histoire de l’Assemblée nationale comme la première et peut-être la seule à être introduite au menu des députés", a rappelé le vice-président et secrétaire général de l’Association vietnamienne des sciences historiques, l’historien Duong Trung Quôc.

"Le peuple vietnamien a toujours une conscience très particulière de la matière d’histoire. Ce n’est pas seulement une histoire de savoir mais aussi associée au caractère, à la bravoure et aux valeurs traditionnelles de la nation", a-t-il observé.

Si aujourd’hui comme hier, l’histoire fait partie du socle commun de culture partagée que la nation s’engage à transmettre à ses enfants tout au long de leur scolarité, l’enseignement de cette discipline taraude toujours les esprits.

"Comment promouvoir la matière d’histoire sur les bancs de l’école ? C’est l’épineuse question à laquelle nous sommes actuellement confrontés", a déclaré l’historien Duong Trung Quôc.

Le ministère de l’Éducation et de la Formation a proposé qu’à partir de l’année scolaire 2022-2023, les lycéens apprennent sept matières obligatoires et cinq matières qu’ils peuvent choisir, dont l’histoire, qui fait partie des sciences sociales.

Cette réforme vise ainsi à rééquilibrer les séries en incitant ceux qui se destinent aux études de physique, chimie, biologie à choisir les séries des sciences naturelles et non les séries de technologies et arts (informatique, technologie, musique, arts) ou de sciences sociales (histoire, géographie, éducation économique et droit).

Cependant, les avis estiment que s’il est important que le pays forme ses jeunes aux disciplines scientifiques - gage d’innovations futures - il n’est pas souhaitable que cela se fasse à l’encontre des enseignements des humanités, de l’objectif d’inculquer le patriotisme et la tradition de l’histoire nationale.

Au lycée, l’enseignement de l’histoire prend appui sur les fondements acquis au cours de la scolarité obligatoire
Photo : TN/CVN

"Il faut se rendre à l’évidence, l’éducation nationale comporte une grande limite, voire un pas en arrière, qui réside dans la non division précoce des matières en séries", a fait remarquer le vice-président et secrétaire général de l’Association vietnamienne des sciences historiques.

"Cette division qui facilite le choix des professions et la formation spécialisée de manière systématique et méthodique aura des effets très importants sur les ressources humaines dans la société de plus en plus exigeante d’aujourd’hui", a-t-il indiqué.

L’historien Duong Trung Quôc a estimé que ce qui était appliqué dans le nouveau programme d’enseignement général du ministère de l’Éducation et de la Formation est "raisonnable" et suit la tendance éducative du monde.

En théorie, de la 1re à la 9e classe, les élèves reçoivent une bonne quantité de connaissances en histoire. "C’est important, mais nous leur apprenons encore à utiliser leur mémoire pour apprendre l’histoire. Je crois que c’est une erreur méthodologique de faire de l’histoire une corvée de la mémoire", a-t-il souligné, estimant que la mémoire peut désormais aidée par l’actuel accès facile aux données.

Au lycée enfin, l’enseignement de l’histoire prend appui sur les fondements acquis au cours de la scolarité obligatoire et s’ouvre à la réflexion et à l’éveil de la conscience civique, de la fierté nationale, de la dignité traditionnelle, en privilégiant une approche adaptée de questions ou de moments historiques avec des programmes qui répondent à cette ambition.

"Nous devrions soutenir l’approche de processus éducatifs modernes, y compris la division des séries, mais il serait difficile d’accepter un étiolement éventuel de l’étiolement de l’enseignement de l’histoire à l’école", a-t-il dit, appelant le secteur de l’éducation à mettre plus de moyens.

"Ce n’est pas seulement un investissement en argent, mais un investissement dans les méthodes d’enseignement et la réflexion pour aborder l’histoire. L’histoire est une discipline pour percevoir le passé et en tirer des lois pour le présent, et n’est pas une discipline pour se remémorer du passé", a-t-il encore indiqué.


VNA/CVN

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