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L'ancienne Garde des Sceaux, Christiane Taubira, à Colomiers, en Haute-Garonne, le 3 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'enjeu majeur de cette élection c'est la question de l'équilibre des pouvoirs, et pour que les pouvoir soient équilibrés il faut qu'ils soient séparés", a indiqué l'ancienne Garde des Sceaux, Christiane Taubira, s'inquiétant d'une "Assemblée qui serait massivement composée de députés qui auraient signé une charte et s'engageraient à voter des textes sans apporter leur contribution à la démocratie".
Des députés qui voteraient les textes "sans en débattre, sans prendre de distances, sans faire de propositions d'amélioration, d'approfondissement, ou de suppression, sans en fait assumer la responsabilité du pouvoir législatif en tant que tel : c'est un danger pour notre démocratie".
Selon les derniers sondages, La République en Marche (LREM) reste en tête des intentions de vote et semble en mesure d'obtenir une large majorité à l'Assemblée.
L'ancienne ministre de François Hollande, qui a lui-même eu la majorité absolue de l'Assemblée nationale au début de son quinquennat, a aussi souligné le manque d'expérience des candidats LREM.
"Est-ce que nous sommes prêts à une société qui pendant toutes une législature disposerait de députés massivement pour la plupart sans formation politique, sans convictions repérables, sans engagements antérieurs qui donnent des gages aux électeurs ?", a demandé Mme Taubira.
Des "repères" politiques qui "font que nous savons que le pouvoir législatif fonctionne en tant que pouvoir législatif, au côté du pouvoir exécutif mais pas subordonné" à lui.
Passée rapidement en Moselle, après une réunion de soutien la veille à l'ancien secrétaire d'État au Budget Christian Eckert, candidat en Meurthe-et-Moselle voisine, et avant un passage dans le Val-de-Marne mercredi soir 7 juin, Mme Taubira poursuit sa tournée de soutien aux candidats socialistes, des "héros".
Quant à ceux de sa famille politique qui ont choisi de rejoindre la République en Marche du président, "ceux qui se sont égarés", elle tient à leur rappeler "qu'une élection, c'est un rendez-vous politique, et qu'il ne s'agit pas ni d'être fasciné, ni de calculer, mais d'être en capacité de dire pourquoi on va au combat".
AFP/VNA/CVN