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Le poète et scénariste bosniaque Abdulah Sidran (gauche) arrivant à l'Élysée, à Paris. |
Photo d’archives : AFP/VNA/CVN |
M. Sidran avait eu de graves problèmes de santé l'année dernière, ce qui l'avait conduit à ne faire plus d'apparitions publiques et à ne communiquer qu'occasionnellement sur les réseaux sociaux.
Né à Sarajevo en 1944, il a commencé son œuvre littéraire, notamment la poésie, dans les années 1960.
Sidran a également été coscénariste du premier long-métrage d'Emir Kusturica Te souviens-tu de Dolly Bell ? (1981) et de son deuxième, Papa est en voyage d'affaires, qui a remporté la Palme d'Or à Cannes en 1985.
"La persécution qui suit les lignes politiques d'une génération se transmet aux générations suivantes. C'est la malédiction des Balkans, la malédiction de notre destin qui fait qu'ici... le passé est plus +chaud+ que le présent", avait déclaré M. Sidran lors d'une interview accordée en 2011 à une chaîne de télévision locale.
"Nous nous souviendrons de vous pour toujours, pour votre témoignage sur la beauté, l'âme et la fierté de l'homme bosniaque, sur les valeurs qui font de l'homme un être humain", lui a rendu hommage la maire de Sarajevo, Benjamina Karic, sur Facebook.
Membre de l'Académie bosniaque des sciences et des arts (ANUBiH), M. Sidran a reçu une série de prix littéraires locaux et internationaux. Son recueil de poésie Cercueil de Sarajevo (Sarajevski Tabut en bosniaque), publié pendant la guerre de 1991-1995, a notamment été récompensé par le Prix de la liberté du Centre français du Pen Club.
AFP/VNA/CVN