Le vomiquier. |
Photo : Archives/CVN |
Originaire de l’Asie du Sud-Est, c’est une espèce forestière répandue dans la partie méridionale du Vietnam. Elle pousse à l’état sauvage mais elle est également cultivée.
* Parties utilisées : graines. Les graines des fruits mûrs sont récoltées en automne. Elles sont trempées dans l’eau de lavage du riz pendant 24 heures, puis débarrassées du tégument velu et du germe. Elles sont coupées en tranches minces, imbibées d’huile de sésame pendant 12 heures puis grillées à petit feu jusqu’à ce qu’elles prennent une couleur brunâtre.
* Constituants connus : 3% d’alcaloïdes indoliques (essentiellement de la strychnine), loganine, acide chlorogénique et huile fixe.
* Effets et usages médicinaux :
+ Rarement utilisé par voie interne en raison de sa toxicité, le vomiquier constitue pourtant un stimulant efficace du système nerveux, notamment chez les personnes âgées.
+ En Chine, on emploie les graines par voie externe pour traiter les douleurs et divers types de tumeurs ainsi que les paralysies comme celles de la maladie de Bell (paralysie faciale).
+ Le vomiquier est un médicament homéopathique courant, prescrit en cas de troubles digestifs, de sensibilité au froid, d’irritabilité et de mélancolie.
+ La strychnine que l’on extrait de cette plante est un poison mortel.
+ Au Vietnam, les graines sont employées dans le traitement des rhumatismes articulaires, de l’acrodynie, la névralgie, la myasthénie, la paralysie, l’énurésie et l’anémie.
La posologie pour adulte est de 0,05 g de graines déjà traitées, une à trois fois par jour, sous forme de décoction ou poudre. On utilise la strychnine sous forme d’injection. La teinture de graines sert comme liniment. Le médicament est toxique et doit être utilisé avec de grandes précautions.