>>Partir en tourisme humanitaire ou volontourisme
>>«Volontourisme» ou comment joindre l’utile à l’agréable
De nombreux Vietnamiens s’adonnent au "volontourisme". |
Photo: Dang Duong/CVN |
Au milieu des forêts et montagnes du Nord, dans un grand espace où se situe une école, des jeunes sont en train de partager vêtements, cartons de lait, friandises et autres denrées pour les distribuer aux élèves. Ils font partie d’un des nombreux programmes de "volontourisme", une nouvelle tendance au Vietnam.
Ces derniers se déclinent sous plusieurs formes. Les jeunes se réunissent souvent en petits groupes et se déplacent à moto puis à pied pour transporter cadeaux et dons aux écoles implantées dans des lieux reculés. Les moins jeunes, retraités notamment, choisissent plutôt des programmes organisés par des agences de voyages, mieux adaptés à leur santé. Ces circuits ciblent les localités défavorisées et enclavées du pays, notamment dans les régions montagneuses du Nord et le Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre).
"C’est la 3e fois que je participe à un programme volontouriste. Bien que je sois très occupée, je fais en sorte au moins une fois par an d’effectuer un voyage humanitaire", explique Nguyên Thi Kiêu Trang, de Hô Chi Minh-Ville.
Nguyên Van Hat, de Hanoï, est photographe à ses heures perdues. Son groupe de "volontouristes" comprend des personnes de tous les âges venant de différentes localités du pays. Parmi eux, des retraités, mais aussi des Viêt kiêu (Vietnamiens résidant à l’étranger).
Hat se passionne pour les voyages humanitaires où il aime particulièrement prendre des photos d’enfants. "Je désire immortaliser les moments d’innocence et capturer les yeux naïfs des enfants lorsqu’ils parlent et les rires retentissants lorsqu’ils jouent", partage-t-il.
Chaque circuit de volontourisme est une expérience pour mieux comprendre la vie des locaux. |
Photo: Dang Duong/CVN |
De plus, il n’est pas rare que ce genre d’expérience crée des attachements. Le photographe s’est en effet lié d’amitié avec les membres de son groupe qui se donnent ainsi rendez-vous dès qu’ils le peuvent pour repartir en voyage ensemble.
"À mon retour, je raconte à mes connaissances la beauté des récoltes de riz dans le Nord-Ouest, des sarrasins en fleurs, ainsi que les difficultés que rencontrent les écoles des zones reculées. Certaines comptent même sur moi pour transporter leurs dons à ces établissements. D’autres choisissent de m’accompagner. Ces petits actes sont nos modestes contributions au développement touristique des localités où nous nous rendons", confie-t-il.
Partage et actions concrètes
Le cas de Nguyên Van Hat et de son groupe est loin d’être isolé. Leurs histoires sont autant de raisons pour que des milliers de philanthropes au grand cœur suivent la voie du "volontourisme" chaque année.
Pour les voyageurs, chaque circuit est une expérience pour mieux comprendre la vie des locaux, notamment des minorités ethniques vivant dans les régions d’accès difficile du pays. Ces séjours permettent de lancer des actions concrètes en faveur de la communauté.
Pour les habitants locaux, le développement touristique représente un avantage de taille, avec à la clé des opportunités d’emploi, une amélioration du niveau de vie ainsi que du niveau scolaire.
"Áo âm cho em" (Vêtements chauds pour les enfants) est le nom d’un programme “volontouriste” réalisé par Vietravel, à Hanoï, depuis plusieurs années. Cette année, ce voyagiste continue de proposer trois circuits: Mù Cang Chai - Sa Pa - École Hang Da (du 20 au 23 septembre), Hà Giang - Lycée internat de Thái An (du 25 au 28 octobre), Diên Biên - Lycée internat N°2 de Na Tông - Son La (du 22 au 25 novembre). Un autre circuit, Thái Nguyên - Cao Bang, débutera le 10 janvier 2019. Le coût est de 2,99 à 3,39 millions de dôngs par personne.
Quê Anh/CVN