Le Vietnam souligne la coopération, pour une santé et une vie meilleures

"Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge". Cet objectif de santé dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 est un des sujets de discussions de la 69e Assemblée mondiale de la santé (AMS), ​qui a lieu du 23 au 28 mai à l’Office des Nation unies à Genève, en Suisse.

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La ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên, le 25 mai lors de la 69e Assemblée mondiale de la santé à Genève, en Suisse.
Photo : Hoàng Hoa/VNA/CVN

L’événement réunit 3.500 délégués et représentant des 194 États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'Assemblée mondiale de la santé est l'organe décisionnel suprême de l'OMS. Elle se réunit généralement à Genève (Suisse) en mai chaque année et des délégations de ses États membres y assistent. Sa principale fonction consiste à arrêter la politique de l'organisation, contrôler la politique financière de l'organisation, examiner et approuver le projet de budget programme.

La délégation vietnamienne est conduite par la ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên. L’ambassadeur Nguyên Trung Thành, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l’Organisation des Nations unies, de l’Organisation mondiale du commerce et des autres organisations internationales, participe aux activités de la délégation vietnamienne.

La poursuite de la réforme de l’OMS et la santé dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 sont au centre des débats de l’AMS. Alors que la communauté internationale a adopté les objectifs de développement durable en septembre 2015, l'OMS se concentre sur l'objectif "Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge". De plus, l’Assemblée met l'accent sur le renforcement des systèmes de santé, sur la couverture sanitaire internationale et sur la promotion de la sécurité sanitaire. La résistance aux antimicrobiens, les maladies non transmissibles et le virus Zika figurent également parmi les questions débattues.

Dans son allocution d’ouverture de la 69e Assemblée mondiale de la santé, la directrice générale de l’OMS a insisté sur les failles dans l’état de préparation du monde face aux menaces épidémiques. Comme cela avait été le cas avec Ebola, "pour Zika, nous avons encore été pris par surprise, sans vaccin et sans test de diagnostic fiable et largement disponible. Pour protéger les femmes enceintes, nous ne disposons que de conseils". Elle a rappelé à ce sujet que "dans un monde interconnecté caractérisé par une profonde mobilité des populations et des biens, peu de menaces sanitaires sont encore locales". D’où le développement d’un nouveau programme de l’OMS consacré aux urgences sanitaires.

Le programme de gestion des situations d’urgence sanitaire sera administré au moyen d’un ensemble de procédures et de critères de performance qui seront standardisés à l’échelle de l’Organisation, pour l’ensemble des risques, et couvriront la préparation, l’évaluation des risques, la classification des événements et la gestion des incidents. Le directeur exécutif présentera les résultats de toutes les principales évaluations des risques et classifications d’événements au directeur général dans les 24 heures, afin que ce dernier prenne - en concertation avec les directeurs régionaux - une décision en termes de note, de gestion de l’incident et de leadership.

Réduction des taux de mortalité infantile et maternelle

Le nouveau programme serait conçu de manière à répondre à tous les dangers avec souplesse et rapidité. Il établirait des synergies avec d’autres programmes et partenaires de l’OMS afin de prendre en compte le cycle complet de la préparation, de la riposte et du relèvement à l’appui des efforts de la communauté locale et des gouvernements nationaux. Il rassemblerait et étendrait les moyens existants aux niveaux des pays, des régions et du siège et tirerait parti de la structure de gouvernance propre à l’OMS.

Une professionnelle de la santé enseigne à une mère les soins à apporter à ​son bébé dans une famille de la province de Quang Binh (Centre).
Photo : Duong Ngoc/VNA/CVN

Bien sûr, la directrice générale s’est réjouie des succès obtenus à l’échelle mondiale dans le cadre des engagements sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement : la mortalité infantile a diminué de 19.000 décès ; la mortalité maternelle a baissé de 44% ; et 85% des cas de tuberculose sont guéris. En Afrique, le nombre de morts dues au paludisme a chuté de 60% et plus de 15 millions de personnes vivant avec le VIH ont à présent accès aux médicaments antirétroviraux salvateurs, contre 690.000 en 2000.

Participant à la session plénière de l’AMS le 25 mai, la ministère vietnamienne de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên, a prononcé un discours ayant pour thème : "Transformer notre monde : l'agenda 2030 pour le développement durable". ​Elle a affirmé que le Vietnam avait atteint la majorité des Objectifs Millénaire pour le Développement liés à la santé, notamment la réduction des taux de mortalité infantile et maternelle. En plus, il y a un changement clair dans la perception commune, ce qui ​se traduit non seulement par les décisions politiques, l​es contributions et ​la coopération intersectorielle, la mobilisation efficace des ressources financières et humaines, mais encore par le fait que la santé ​​est un intérêt commun de la société entière, attirant la participation de la population à la garantir.

Toutefois, la ministre a reconnu que le Vietnam était confronté à de nombreux défis, par exemple les disparités entre et au sein des régions et des populations concernant l’accès aux services médicaux de haute qualité, l’insuffisance des ressources humaines pour la santé, le manque de collaboration intersectorielle dans certains domaines, etc. Le Vietnam est également l'un des pays les plus touchés par les changements climatiques, ce qui conduit à de graves répercussions sur la santé.

En ​sa qualité de présidente de la réunion des ministres de la Santé de l'ASEAN, la ministre vietnamienne a informé les délégués de l’AMS de la vision et des priorités en matière de santé de l’ASEAN post-2015, conformément aux Objectifs de Développement durable. De la vision "Une communauté de l’ASEAN en ​bonne santé, dû aux soins médicaux notables et durables" (A Healthy, Caring and Sustainable ASEAN Community), le Programme de promotion de la santé de l’ASEAN pour 2015-2020 comprend quatre groupes de priorités : promotion du mode de vie sain, réaction aux risques et menaces épidémiques, renforcement du système médical, sanitaire, assurance de la sécurité alimentaire. Le secteur de la santé de l'ASEAN s'efforce continuellement d'inclure la santé dans les engagements politiques, plans de développement économique de chaque nation et de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est en général.

La ministre vietnamien a saisi cette occasion pour demander à l’OMS et aux partenaires internationaux d’aider les membres de l’ASEAN - notamment les pays à faible et moyen revenus comme le Vietnam - dans la mise en œuvre des objectifs nationaux comme le renforcement des capacités nationales dans la réalisation des Objectifs de Développement durable. Enfin, la ministre Nguyên Thi Kim Tiên a souligné qu’​ensemble, "nous pouvons réussir à assurer ​une santé et une vie meilleure pour la communauté".

VNA/CVN

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