Depuis une cinquantaine d’années, le nombre moyen d’enfants par femme connaît au Vietnam une chute constante. Si cet indicateur était de 6,4 enfants en 1960, il était de 2,09 en 2006 et de 2,05 en 2012.
Séance d’informations sur le planning familial dans un district montagneux de la province |
«Nous avons aujourd’hui atteint un plafond raisonnable», indique le chef du Département de démographie et de planning familial, Duong Quôc Trong. Le résultat d’une politique stricte mise en place dans les années 60 pour diminuer la natalité et contribuer au développement socio-économique, à l’amélioration du niveau de vie et autres indicateurs de santé. Depuis cette période, les autorités incitent les habitants à s’arrêter à deux enfants par femme, sous peine de perdre des avantages sociaux.
Déséquilibres entre les localités
Toutefois, les déséquilibres régionaux restent importants. Le nombre moyen d’enfants par femme est désormais très bas (1,5 enfant par femme) dans le Nam Bô oriental et occidental, mais maintient un niveau élevé dans les provinces montagneuses du Nord, des hauts plateaux du Centre et dans le Centre en général, avec plus de trois enfants par femme. Partant de cette réalité, le pays doit réagir et mettre en place des mesures adaptées aux contextes de chacune de ces régions. Précisément, le Nord doit continuer de travailler à baisser ses indicateurs.
À l’inverse, le Sud (dont l’indice a chuté à 1,3 enfant par femme à Hô Chi Minh-Ville) doit se concentrer sur l’amélioration des soins hospitaliers pédiatriques et inciter les foyers à faire davantage d’enfants, à Hô Chi Minh-Ville notamment. En parallèle, les autorités doivent également se focaliser sur la réduction du déséquilibre du ratio entre les sexes à la naissance et l’amélioration des indicateurs démographiques (taille, espérance de vie, etc.).
Le Vietnam est déjà densément peuplé : il se classe au 14e rang mondial des pays les plus peuplés du monde et abrite 265 habitants/km², soit cinq fois plus que la densité moyenne du globe. C’est pourquoi, le pays a pris le parti de maintenir son indicateur conjoncturel de fécondité à un niveau faible (entre 1,8 et 2 enfants par femme pour la période 2011-2020).
Hoàng Hoa/CVN